Résumé : Samia dévoile à Djamel qu'elle recevait le jour même une demande en mariage. Ce dernier, le moment de surprise passé, lui avoue que lui aussi devait accompagner ses parents le jour même pour demander la main d'une fille… 4eme partie Un coup de klaxon les fera revenir sur terre. - Excusez-moi, mais je dois rentrer. - Je vais vous aider à transporter vos paquets. - Non, Euh… comprenez-moi, quelqu'un risque de nous voir. - Je comprends. - Merci pour tout. - Tout le plaisir est pour moi. Et bonne chance pour cet après-midi ! - À vous aussi. La jeune fille s'éloigne et Djamel démarre en trombe. Il avait les idées embrouillées et eut du mal à se concentrer sur la conduite. Cette fille lui plaisait. Au premier coup d'œil, elle l'avait subjugué. Mais, comme parfois le hasard joue de mauvais tours, il se trouve que tous les deux avaient déjà le même jour des projets de mariage. Djamel appuie sur l'accélérateur. Non, cet après-midi, il dira textuellement à sa mère qu'il n'a aucune intention de se marier pour le moment. Même si la fille s'avère être la perle rare, dont sa maternelle n'a cessé de faire l'éloge. “Une fille bien comme il faut, lui avait-elle assuré. Belle, intelligente, et sa famille est connue. Tu ne trouveras pas mieux." Il met de la musique. Mais son esprit était ailleurs. Il voguait vers cette jeune fille qu'il venait à peine de rencontrer et qu'il ne connaissait même pas. Pourtant, au premier regard, quelque chose avait vibré en lui. Même avec toute cette crème sur le visage, la jeune fille dégageait un charme fou. Il soupire. Ah ! comme parfois le hasard est cruel. Pourquoi n'ai-je pas rencontré cette fille hier ou la semaine dernière ? Se demande-t-il. Djamel arrive bientôt devant la villa de ses parents. Il avait oublié d'acheter le bouquet de fleurs, et à peine rentré, sa mère lui en fit la remarque. - Tu as oublié les fleurs ! - Ah, c'est vrai mère ! Où avais-je donc l'esprit ? répondit-il, tout en se mordillant les lèvres. Son esprit était avec Samia, pardi ! - J'espère que la tarte est assez bien présentée. - Je l'ai achetée chez le plus grand pâtissier de la ville. - Bien, mais n'oublie pas le bouquet de fleurs. Nous l'achèterons tout à l'heure juste avant de nous rendre chez la famille de la jeune promise. - Jeune promise. Déjà ma mère lui donne le titre de jeune promise.Je vois qu'elle a déjà tranché dans l'affaire pour elle-même, mais moi, je n'ai pas encore dit mon dernier mot. Son père vint le retrouver au salon, où ils prirent ensemble un café, avant d'aller se préparer pour se rendre chez la famille de la future mariée. Entre temps, Samia, qui était rentrée chez elle sa robe toute chiffonnée et sa tête encore toute sucrée, se surprit à sourire devant la glace de l'entrée. “Il est vrai que je ressemble à une poupée de sucre”, se dit-elle, en repensant aux dires du jeune homme qui venait juste de la déposer. Elle cesse de sourire et se met à penser à lui. “Mon Dieu, comme il est beau !” se dit-elle. Beau, gentil, galant. Il paraît bien à tout point de vue. Elle se rendit dans la cuisine où sa mère préparait le déjeuner et déposa ses paquets sur la table. Sa génitrice la dévisage un moment bouche bée. - Que t'est-il donc arrivé, Samia ? Tes cheveux sont pleins de sucre et ta jolie robe est toute sale. - Je sais, mère. Il m'est arrivé un petit incident dans la pâtisserie où je me suis rendue pour acheter les gâteaux. Samia se met à raconter à sa maternelle comment elle s'est retrouvée prise entre les gâteaux et le jeune homme qui était juste derrière elle. - Un très bel homme, n'omit-elle pas de préciser. Sa mère lui jette un regard de reproche. - N'oublie pas qu'on vient demander ta main cet après-midi. - Hélas ! lance Samia d'un air navré en se dirigeant vers la salle de bains. Y. H. (À suivre)