Résumé : Samia n'en croit pas ses yeux. Djamel, l'homme de la pâtisserie, celui qui a fait battre son cœur à la minute même où leurs regards s'étaient croisés, est son futur mari. Le jeune homme, de son côté, ne cesse de la regarder Il semble aussi éberlué qu'elle. 9eme partie Nadjette sourit et la pince. - Tu es heureuse hein petite sœur ? À la bonne heure. Je te souhaite tout le bonheur du monde. Les parents de Djamel se levèrent : - Il est temps pour nous de rentrer. - Oh ! Mais vous n'avez pas encore pris le café, s'écrie la mère de Samia d'un air désolé. - Nous reviendrons sûrement dans quelques jours, ce n'est que partie remise. - Vous seriez toujours les bienvenus chez nous. Djamel, qui suivait ses parents, passe devant Samia en la dévorant des yeux. Il lui glisse un billet dans la main. Samia le prend d'un air interrogateur. - On s'appellera. C'est le numéro de mon portable. Ne me fais surtout pas languir, poupée de sucre. Elle lui sourit et leurs yeux se rencontrèrent. Ils se dévorèrent du regard, et Nadjette donne un coup de coude à sa cadette. - Père te regarde, sois un peu plus pudique. Samia comprit à l'air taquin de son aînée que sa famille était heureuse pour elle. Elle sera dans quelque temps comblée en épousant cet homme qu'elle aime déjà passionnément. Une fois leurs invités partis, les parents de Samia revinrent au salon. - Alors, ma fille, lui demande son père d'un air entendu, que pense-tu de cette famille et de cet homme ? Moi j'ai déjà mon opinion sur eux. À mon avis tu ne trouveras pas de meilleur parti. - Laisse-lui donc le temps de réfléchir, lui lance sa femme. Samia ne va tout de même pas partir en vacances, mais plutôt s'engager pour la vie. Des décisions aussi sérieuses ne se prennent ni vite ni à la légère. - Je sais, je sais. Mais j'ai déjà remarqué que ce jeune homme lui plaisait, n'est ce pas Samia ? Samia rougit, mais ne répondit pas. C'est Nadjette qui le fait à sa place. - Mais bien sûr qu'il lui plaît, père, sinon elle nous aurait déjà menacé de se suicider. Ils rirent. - J'espère qu'elle n'aura jamais à le faire. - Tu veux que je te dise, père, reprend Nadjette, Samia aime déjà ce garçon et puis, le comble, ils se sont déjà rencontrés ce matin. - Comment ? - Ce que j'ai compris, Samia et Djamel se sont déjà rencontrés ce matin dans une pâtisserie. - Je ne comprends rien à ce que tu racontes, Nadjette. Samia, est-ce vrai que tu as déjà rencontré cet homme ? Samia jette un regard mortel à sa sœur. - Oui, père, mais ce n'était que pure coïncidence. Un incident a fait que… Et Samia raconte de plus belle l'incident de la pâtisserie, mais n'ira pas jusqu'à préciser que cet homme l'avait déposé lui-même tout près de leur immeuble. Son père hoche la tête : - Alors, là, on dit que le hasard fait bien les choses, mais à ce point ! - Oui, reprend sa mère. Samia m'a déjà raconté cette histoire en rentrant, mais j'étais loin de penser qu'elle avait rencontré, sans le savoir, son futur prétendant. - Tu peux dire maintenant son futur mari. - Euh… Oui. J'aimerais bien que ce garçon fasse partie de notre famille. Je le trouve bien en tous points et sa famille est des plus nobles. Alors, Samia, prend le temps de réfléchir, mais donne ta réponse le plus tôt possible. Cette famille n'est pas du genre à faire attendre. N'importe quelle autre fille à ta place se serait déjà prononcée. Samia regarde un moment ses parents, puis Nadjette. Bien sûr qu'elle va accepte de se marier, et même s'il le faut le jour même avec Djamel. Elle se met à revivre mentalement la scène de la pâtisserie et revoit encore le sourire enjôleur de Djamel. Beau comme un ange. Elle est sûre de faire des jalouses. Et même de nombreuses jalouses dans la famille et dans tout son entourage. Des hommes de la trempe de Djamel ne courent pas les rues. Y. H. (À suivre)