Ce traquenard à l'égyptienne a, finalement, eu pour effet immédiat de galvaniser encore plus les coéquipiers du capitaine Yazid Mansouri, plus que jamais décidés à “en découdre” avec leurs vis-à-vis égyptiens et à confirmer, sur le terrain de la vérité, leur supériorité dans ces éliminatoires. C'était véritablement une arme à double tranchant : l'agression caractérisée dont a été victime l'équipe nationale près de l'hôtel et qui a été reprise par les médias du monde entier pouvait facilement jouer un sale coup au moral des troupes de Saâdane et leur couper les jambes, car sentant un manque de sécurité certain et craignant énormément pour leur intégrité physique, en particulier les professionnels nés en France et évoluant en Europe qui ne sont pas habitués à ce genre de pratiques tiers-mondistes. Mais ce traquenard à l'égyptienne a, finalement, eu pour effet immédiat de galvaniser encore plus les coéquipiers du capitaine Yazid Mansouri, plus que jamais décidés à “en découdre” avec leurs vis-à-vis égyptiens et à confirmer, sur le terrain de la vérité, leur supériorité dans ces éliminatoires. Rien que le fait d'avoir pénétré à l'hôtel en scandant en chœur le si nationaliste “One, two, three, viva l'Algérie” dans un grand moment d'émotion comme l'Iberotel aura rarement vécu, les poulains de Rabah Saâdane n'auront pas laissé la place au doute, s'extériorisant au lieu de paniquer ou de commencer à imaginer les plus improbables des scénarios. À ce sursaut d'orgueil et d'algérianité, les coéquipiers de Mourad Meghni ont conjugué un professionnalisme de haut vol puisqu'ils ont préféré maintenir la séance d'entraînement initialement programmée et ne pas s'abonner aux chambres ou autres occupations. D'ailleurs, à voir comment les Ziani and co s'adonnaient à cœur joie et avec plaisir aux quelques exercices exécutés au cours de cette séance légère, il était clair que cette très condamnable attaque par surprise avait finalement eu l'effet (totalement) contraire à celui souhaité et escompté par les “frères” égyptiens. Une volonté décuplée qui en dit d'ailleurs long sur la grande détermination qu'ont fait sienne les protégés de Rabah Saâdane et qui devrait leur donner des ailes pour passer, sans peine ni conséquence fâcheuse, ce premier mais ô combien révélateur écueil à but psychologique. “C'est vrai que nous sommes déçus, mais nous sommes maintenant encore plus décidés à faire le maximum pour montrer que nous sommes les meilleurs et que c'est nous qui méritons d'aller en coupe du monde”, soulignera, sur ce point précis, l'attaquant de Sienne Abdelkader Ghezzal. Il va sans dire donc que ce traquenard d'un autre âge aura finalement servi les Algériens plus qu'il ne les a desservis. Ils savent désormais à quoi s'en tenir à leur arrivée ce soir au Cairo Stadium. Ils ont confirmé de visu qu'ils ne sont pas les bienvenus au Caire. Et, surtout, ils ont désormais un défi encore plus grand à relever : authentifier la fameuse règle selon laquelle l'Algérien est encore plus performant dans l'adversité. R. B.