Il n'est un secret pour personne que des milliers de fans algériens se préparent à effectuer le déplacement à Khartoum pour soutenir les Verts, mercredi prochain, à l'occasion du match d'appui contre les Egyptiens. En effet, si toutes les mesures ont été établies pour permettre aux supporters des Verts de suivre de près les débats de cette rencontre capitale, il n'en demeure pas moins qu'un détail de taille a été “négligé”. Il s'agit bien évidemment d'un point ayant trait au volet santé. Des mesures médicales ne semblent pas, a priori, prises en considération par les organisateurs du safari des supporters algériens. En effet, selon l'Organisation mondiale de la santé, toute personne se rendant au Soudan ou bien dans un pays africain à dominance tropicale doit impérativement se faire vacciner contre la fièvre jaune, une maladie hémorragique virale aiguë transmise par des moustiques infectés. Le terme “jaune” fait référence à la jaunisse présentée par certains patients. L'infection par le virus de la fièvre jaune peut provoquer une maladie grave et le décès. Jusqu'à 50% des personnes gravement atteintes qui ne sont pas traitées vont en mourir. On estime chaque année à 200 000 le nombre de cas de fièvre jaune et à 30 000 le nombre de décès dus à cette maladie dans le monde. Sachant qu'il est fortement demandé de se faire vacciner contre la fièvre jaune 10 jours avant de partir, on se demande si les fans algériens ne vont pas prendre un risque en se rendant à Khartoum sans même avoir pris la peine de prendre toutes les précautions nécessaires. Outre la fièvre jaune, une autre maladie sévit dans ce plus grand pays d'Afrique, il s'agit de la malaria. Le risque de malaria (paludisme) existe toute l'année et dans tout le pays. Il est situé sur l'échelle du risque entre léger et moyen. C'est pour cette raison qu'il est fortement exigé aux voyageurs de prendre des médicaments préventifs contre cette maladie dangereuse. L'on se rappelle, en effet, qu'un dirigeant de la JSK, en l'occurrence Ali Bouha a trouvé la mort en 2001, lors de son déplacement avec les Canaris en Côte-d'Ivoire justement pour n'avoir pas pris de médicaments contre le paludisme. C'est dire que ceux qui veulent encourager les Verts à Khartoum n'ont qu'à prendre toutes leurs dispositions au risque de mettre leur vie en péril.