Comme chaque saison estivale, les rivages du littoral algérien font des morts malgré les multiples campagnes de sensibilisation menées par les services compétents. La saison estivale 2003, qui en est à son deuxième mois, a déjà son lot de victimes. En effet, le bilan établi par les services de la Protection civile, depuis le 1er juin jusqu'au 26 juillet, fait ressortir 72 cas de noyade à travers les wilayas côtières. Les wilayas de Béjaïa, d'Oran et de Mostaganem, connues pour leurs plages captivantes, attirant des centaines de milliers d'estivants, viennent en tête de liste avec un nombre de décès important. D'après un responsable de la Protection civile, la frange des jeunes et des adolescents est la plus concernée. La plupart des noyades ont été enregistrées dans des plages interdites à la baignade. L'on a noté 43 décès dans des plages non gardées et 29 autres dans celles autorisées et surveillées. Selon notre source, ces noyades ont eu lieu en dehors des horaires de surveillance, autrement dit, de nuit. L'exemple édifiant à rappeler est la noyade d'un jeune, à minuit, il y a trois jours à Sidi Fredj. Le repêchage du corps inanimé n'a pu se faire que le lendemain matin par les éléments de la Protection civile. La négligence des consignes édictées, notamment en ce qui concerne l'interdiction de l'accès aux plages non surveillées, la baignade dans des conditions climatiques difficiles, ainsi que la concurrence aveugle sont autant de causes qui, souvent, provoquent le drame. R. H.