Un accueil triomphal a été réservé avant-hier à Bordj Menaïel à Faouzi Chaouchi, héros du match de Khartoum. Des milliers de jeunes venus de toutes les localités de Bordj Menaïel, mais aussi de Tizi Ouzou et même de Sétif, ont accueilli Faouzi dès son retour au domicile familial aux cris de “One, two, three, viva l'Algérie” ou “Yahia Bechicha” (surnom donné à Faouzi). Notre gardien de but tout souriant à bord d'un véhicule 4x4 décapotable n'a cessé de saluer la foule massée au bord du boulevard Amirouche et devant le siège de l'APC de Bordj Menaïel. Les autorités locales, à leur tête le maire et le chef de daïra de Bordj Menaïel, ont offert une petite réception à Faouzi, tout en lui exprimant leur admiration pour sa première prestation avec l'équipe nationale lors de ces éliminatoires. Interrogé sur le tirage au sort de la Coupe d'Afrique, Faouzi dit que c'est un groupe équilibré, mais précise que l'Algérie peut battre les trois équipes. Sur la campagne de dénigrement menée ces jours-ci contre l'Algérie par les médias égyptiens, Faouzi se dit étonné que les bourreaux se transforment tout à coup en victimes. “Mais ce sont eux qui nous ont agressés en organisant un traquenard juste à notre sortie de l'aéroport”, affirme Faouzi, qui précise que lui et ses camarades ont vécu l'enfer durant leur séjour en Egypte. Il est surpris par ce qui se dit dans les médias égyptiens. “Les Egyptiens n'ont pas digéré leur défaite, et c'est pourquoi, ils organisent toute cette campagne contre nous dans le but de calmer leurs supporters.” Faouzi a tenu surtout à rendre hommage au président de la République et aux supporters algériens qui ont fait le déplacement au Caire et à Khartoum. “Nous avons été encouragés par la présence des supporters algériens. Franchement, nous ne nous attendions pas à cet engouement et à cette forte présence. C'est ce qui a nous a motivés le plus. On se croirait à Blida.” Sur son tempérament sur le terrain et sa façon d'énerver l'adversaire, il affirme modestement que “je suis comme ça, c'est ma façon de jouer.” Au sujet de l'ambiance dans le groupe, l'ex-sociétaire de la JSBM dira que l'équipe nationale est une véritable famille. “Les blagueurs sont surtout Saïfi, Slimane Raho, Zaoui ou encore Ziani. Ils nous racontent des anecdotes pour nous faire rire”, affirme Faouzi, qui avoue avoir du mal à supporter leur séparation après ces moments de joie, mais aussi de peine vécus ces derniers jours. On demande à Faouzi de nous raconter à son tour une anecdote. “À notre dernière séance d'entraînement, le stade Blidourmane était fermé au public et personne ne pouvait rentrer. Mais un jeune supporter algérien a réussi à tromper la vigilance du service d'ordre et des gardiens en pénétrant au stade par une toute petite fenêtre.” Faouzi, qui est un pur produit de l'école de football El-Moustakbal de la JSBM, souhaite au club de football de Bordj Menaïel de retrouver ses années de gloire. Pour lui, l'avenir du football algérien est dans les écoles de formation.