L'intersyndicale poursuit son mouvement de grève. La décision a été annoncée hier lors d'une conférence de presse animée à la Maison des syndicats à Alger. Alors que le ministère de l'Education a rendu public un communiqué à travers lequel il appelle à une reprise des cours à compter d'aujourd'hui, les syndicats reviennent à la charge pour non seulement affirmer leur volonté de continuer le débrayage avec cette annonce de la tenue d'un rassemblement aujourd'hui devant les Directions de l'éducation des 48 wilayas. L'intersyndicale prévoit également un sit-in devant le Premier ministère le 2 décembre, jour de la tenue de la tripartite, des marches et même une grève de la faim. Le représentant du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), Idir Achour, a réaffirmé hier sa détermination à aller jusqu'au bout de ce mouvement, et ce, jusqu'à ce que le gouvernement fasse des engagements réels pour améliorer la situation des enseignants. Le syndicat affirme que l'augmentation des salaires reste la principale revendication. Le CLA insiste sur cette priorité, en l'occurrence percevoir un salaire digne. L'autre revendication du syndicat est liée aux indemnités qui doivent être perçues selon le poste occupé et aux responsabilités rattachées. Le secrétaire général du Satef, Mohamed Sadali, a regretté pour sa part qu'après deux semaines de débrayage les grévistes sont dans une situation de statu quo. Le SG du Satef précise qu'il n'est pas dans l'intention du syndicat d'aller vers une année blanche ou prendre en otage l'école, mais bien au contraire, les enseignants veulent sauver l'école et permettre à cette institution de travailler dans de bonnes conditions. Dans ce cadre, le Satef demande la tenue d'une conférence nationale sur l'éducation afin d'aborder et de régler les problèmes qui perturbent le fonctionnement du secteur. Pour sa part, Meriem Maârouf, représentante des contractuels, a lancé un cri de détresse sur la situation de cette catégorie professionnelle.