L'Iran veut des “garanties” pour la livraison de combustible par les grandes puissances pour son réacteur de recherche de Téhéran, a déclaré hier Ali Asghar Soltanieh, représentant iranien au sein de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), cité par Isna. “Nous sommes prêts à des négociations avec une approche positive, mais la question principale est celle des garanties pour livrer à temps le combustible dont nous avons besoin”, a déclaré M. Soltanieh. “Compte tenu du manque de confiance de l'Iran vis-à-vis de l'Occident (...) nous avons besoin d'avoir ces garanties”, a-t-il insisté. L'Iran a annoncé mercredi son refus de transférer à l'étranger son uranium faiblement enrichi afin de l'enrichir davantage sous contrôle international, selon la proposition faite par l'AIEA il y a près d'un mois. Il a appelé à une nouvelle réunion à Vienne avec les pays impliqués dans cette proposition (Etats-Unis, Russie, France). Selon des diplomates occidentaux, le projet d'accord prévoyait le transfert vers la Russie d'une grande partie de l'uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) dont dispose actuellement Téhéran pour qu'il y soit enrichi davantage avant sa transformation en combustible en France. La question de l'enrichissement de l'uranium iranien est au centre depuis plusieurs années d'un bras de fer entre l'Iran et les puissances du groupe des Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) qui redoutent que Téhéran n'enrichisse davantage ce combustible à des fins militaires. Pour ces pays, le transfert de l'uranium enrichi iranien vers l'étranger permettrait d'apaiser les inquiétudes internationales en assurant un plus grand contrôle des stocks d'uranium enrichi par Téhéran. L'Iran disposerait actuellement, selon les dernières estimations de l'AIEA, de près de 1 800 kilos d'uranium enrichi à 3,5%.