Dans ce trente-huitième numéro, sont abordés les actes de deux journées d'étude relatifs “aux rapports de genres dans les œuvres de Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri et Rabah Belamri”. Ces deux journées se sont tenues à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess), les 17 novembre 2006 et 30 octobre 2007.Dans cette revue, c'est donc “un regard porté sur l'œuvre littéraire de ces auteurs qui prévaut ici : certaines classiques, tels Le Fils du pauvre ou La Colline oubliée, font l'objet d'une lecture innovante”, est écrit dans la quatrième couverture de cette revue. Ces deux journées sont “tout d'abord le fruit d'un constat : les œuvres de nos auteurs avaient été très peu abordées sous l'angle des rapports de genres (…)”, rapporte Hervé Sanson. Et d'ajouter : “Ce présent volume s'attache donc à circonscrire les rapports hommes/femmes, les relations qu'entretiennent le masculin et le féminin dans les sociétés décrites par les œuvres de Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun et Rabah Belamri.” Dans ce trente-huitième numéro, c'est mettre en exergue que lorsque la littérature dévoile ou révèle sa “dimension sociale” et quand “l'anthropologie reçoit des éclairages de la création littéraire”, de nouvelles vérités voient le jour et toutes ces certitudes sont ébranlées, car un regard neuf est là, prêt à remettre en question certaines vérités. “C'est précisément ce à quoi les œuvres de Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri et Rabah Belamri nous invitent : à ébranler notre prêt-à-penser.”