Un conseil national du syndicat se tiendra pour déterminer les suites à donner à son action. Les syndicalistes tablent sur un taux de suivi de 100% après la fête de l'Aïd. Les praticiens généralistes de la santé publique de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé, depuis lundi dernier, une grève de trois jours à l'appel du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). Selon le président du bureau de wilaya de ce syndicat, le Dr Baloul, ce débrayage a été enclenché conformément aux résolutions du conseil national du SNPSP, adoptées lors de son assemblée générale du 28 octobre dernier à Tizi Ouzou. La grève, précise-t-il, sera cyclique de 3 jours par semaine, renouvelable pendant un mois. Cette formule, explique le même syndicaliste, a été proposée par la majorité des AG locales des adhérents, entérinée par un vote à bulletins secrets des délégués de wilaya présents. Au terme de ce mouvement, un conseil national dudit syndicat se tiendra pour déterminer les suites à donner à son action, a précisé le Dr Baloul, affirmant que le taux de suivi durant ces trois jours de débrayage à travers la wilaya de Tizi Ouzou est de 85%. Selon lui, cette action a concerné les médecins généralistes, les chirurgiens-dentistes et les pharmaciens, dont la majorité exerce au sein des polycliniques, des centres de santé, des salles de soins, des Etablissement de proximité de santé publique (EPSP) et des Etablissements publics hospitaliers (EPH), ainsi qu'au niveau de certains services du CHU Nedir-Mohamed. Le même médecin syndicaliste “assure” qu'après les fêtes de l'Aïd El-Adha, le taux de suivi de la grève avoisinera les 100% au niveau des EPSP de Ouaguenoun, Larbaâ Nath Irathen, Boghni, Ouacifs, Azeffoun, Azazga, Draâ Ben Khedda, ainsi que dans les EPH respectifs dans la wilaya. Contactée par téléphone, la cellule de communication du CHU Nedir-Mohamed affirme, quant à elle, qu'il n'y a pas eu le moindre arrêt de travail dans quelque service que ce soit, concernant le CHU. Pour les revendications, le SNPSP demande, “pour l'énième fois, la publication et la mise en application, avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, du statut particulier des praticiens de la santé publique, dans sa forme négociée et cosignée avec le ministère de la Santé, l'ouverture immédiate de négociations sur le régime indemnitaire des praticiens de la santé publique avec effet rétroactif depuis la même date, garantir et consacrer définitivement le droit à l'exercice syndical, sous toutes ses formes, notamment le droit de grève et la concertation, effective et réelle, des partenaires sociaux représentatifs, conformément aux lois en vigueur”, souligne le Dr Baloul. Devant l'obligation faite aux praticiens dans différentes wilayas à travailler le samedi, alors que cette journée est consacrée au repos hebdomadaire par le décret exécutif 09-244 du 22 juillet 2009, le SNPSP interpelle le ministre de la Santé pour lever toute équivoque quant à l'application dudit décret qui détermine l'aménagement et la répartition des horaires de travail durant la semaine au sein de la Fonction publique.