La semaine de grève des praticiens de la santé publique, déclenchée depuis samedi dernier à l'échelle nationale, ne faiblit pas. Selon le président du bureau de wilaya du SNPSP (Syndicat national des praticiens de la santé publique) et membre de la Coordination nationale du syndicat autonome de la Fonction publique, le taux de suivi a atteint 90% et que la mobilisation est totale. “Les praticiens, ajoute notre interlocuteur, sont déterminés à aller jusqu'au bout de leur mouvement”, regrettant l'avènement d'éléments nouveaux qui ne sont malheureusement pas à même de calmer la situation, puisque le ministère de la Santé a saisi la justice pour faire déclarer “illégale” notre grève, sachant pertinemment que nos syndicats ont respecté toute la procédure légale prévue à cet effet avant d'aboutir au débrayage (demandes de réunion de travail et d'audience au ministre datant d'avant l'installation de l'actuel ministre de la Santé, mais qui sont ignorées et restées à ce jour sans réponses, dépôt de préavis dans les délais requis par la loi, etc.). “Nous considérons très contradictoire de déclarer officiellement un suivi de 4% et de déposer plainte en même temps contre une grève censée avoir échoué”, a observer le même praticien syndicaliste, affirmant que “le taux de suivi au 4e jour du mouvement est de l'ordre de 90% et que les services minimum et des urgences sont assurés comme il se doit, d'abord pour ne pas pénaliser le citoyen, et ensuite pour respecter la réglementation qui exige de nous un service minimum”. Ce praticien du syndicat autonome, regrette également une seconde “mesure d'intimidation brandie aujourd'hui (mardi, ndlr) par le ministère de la Santé, consistant, semble-t-il, à ponctionner les cinq jours de grève sur nos salaires. Nous assumons cette éventualité, mais nous exigerions des directeurs d'établissements chargés d'exécuter cette besogne des PV de réunions avec nos représentants syndicaux où ils préciseront que nous avions assuré le service minimum et même plus, prévu par la loi, et d'afficher le taux de suivi réel de la grève qui est de 90%, faute de quoi, nous refuserions cette ponction sur salaires, quitte à engager des actions plus musclées au niveau local et central”, a ajouté notre interlocuteur. Salah Yermèche