L'école des beaux-arts d'Azazga abritera, à partir du 5 décembre prochain, un colloque sur la vie et l'œuvre du peintre M'hamed Issiakhem, en commémoration du 24e anniversaire de la mort de l'artiste. Ce colloque reviendra sur la vie ainsi que sur l'œuvre de ce grand artiste, qui a marqué l'art pictural algérien. Né un 17 juin 1928, dans les sillages d'un été brûlant, puis victime du feu d'une grenade “maudite”, il était l'homme dont l'enfance a été vouée à l'errance. M'hamed, c'est cet enfant prodige de Taboudoucht, un village au fin fond de la commune d'Aghribs (45 km au nord-est de Tizi Ouzou). Avant l'indépendance, le village Taboudoucht faisait partie du douar des Ath Djennad, près d'Azeffoun (ex-Port Gueydon). Il rendit l'âme un certain premier décembre1985, des suites d'une longue maladie. “Comme sa poésie, comme sa musique, sa révolte est à fleur de lèvres, au bout des doigts. Au bout des quatre doigts de sa main unique ; il donne au rêve, à la révolte, à la douleur, l'assise solide d'une merveilleuse et rigoureuse technique… ”, disait de lui son ami Benamar Mediène qui ajoute que “toute la vie d'Issiakhem est marquée d'explosions, d'impulsions et de brûlures dont on voit les traces d'arrachement et de brisures sur son corps où habitent des couleurs tenues muettes… ”. “M'hamed aurait pu être comédien, metteur en scène, architecte… La peinture l'a kidnappé. Tant mieux pour elle, dommage pour le reste”, avait dit de lui Ahmed Azeggagh.