Cinq ans après la mort du grand reporter Didier Contant et quatre ans après le dépôt d'une plainte contre Jean-Baptiste Rivoire pour avoir lancé une campagne mensongère contre la personne de Didier Contant, la 10e chambre correctionnelle du TGI de Paris a condamné Jean-Baptiste Rivoire pour violences volontaires à l'encontre de la personne de Didier Contant, grand reporter décédé en février 2004 lors de sa troisième enquête sur l'enlèvement et l'assassinat par le GIA en 1996 des moines de Tibhirine. Cette affaire a rebondi à plusieurs reprises par certains cercles politiques en France pour soutenir les partisans du “Qui-tue-qui ?” en Algérie. Récemment, le ministère français des Affaires étrangères a transmis des documents internes au juge d'instruction chargé de l'enquête sur la mort des sept moines de Tibhirine. Le Quai d'Orsay “a transmis, le 9 novembre, au juge d'instruction compétent, en réponse à la demande de ce dernier, des documents émis par les services de ce ministère, et qui sont susceptibles d'être utiles à la recherche de la vérité sur le dossier des moines de Tibhirine”, avait déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay. “Cette transmission est intervenue immédiatement après l'avis rendu le 5 novembre par la commission consultative du secret-défense nationale concernant les documents qui lui avaient été transmis par le ministère des Affaires étrangères”, a expliqué M. Valero. La justice avait requis, cet été, la levée du secret-défense sur les documents détenus par les ministères de la Défense, des Affaires étrangères et de l'Intérieur. La demande des juges antiterroristes Marc Trévidic et Yves Jannier, à Hervé Morin (Défense), Bernard Kouchner (Affaires étrangères) et Brice Hortefeux (Intérieur), visait notamment le rapport de l'attaché de Défense français à Alger à l'époque des faits, le général François Buchwalter.