Venu en visite “exclusive” dans la wilaya de Djelfa, M. Xavier Driencourt, l'ambassadeur de France à Alger, s'est dit “très ravi de découvrir cette région des Hauts-Plateaux qu'il a qualifiée de perle de la couronne”, jetant des fleurs à la population locale et aux autorités, en attendant peut-être l'aboutissement des efforts d'investissement que M. Xavier Driencourt n'a pas osé dévoiler. Mais, ici à Djelfa, on sait pertinemment que des discussions ont porté sur le projet de la réalisation d'une usine automobiles que la France compte construire sur le territoire de la wilaya, que les deux parties veulent garder secret. Cette rencontre, abritée par la salle de conférences de la wilaya, était une aubaine pour le diplomate d'exposer les grandes lignes du programme de redéploiement sur le plan économique de l'Etat français. “Nous sommes le premier partenaire économique de l'Algérie”. Allusion faite à la Chine qu'il ne manquera pas de descendre en flammes. “Nous sommes venus pour investir, pas pour faire du commerce !” a-t-il ajouté. Une thèse largement confortée par l'arrivée la semaine dernière d'une délégation du Medef dont la présidente Laurence Parisot, qui avait affirmé que “le montant des investissements français en Algérie pourrait atteindre la somme de 5 milliards de dollars, d'ici quelques années”, sans compter le 1,5 milliard de dollars injecté annuellement par les 430 entreprises et filiales, créant 35 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects en Algérie. Le partenariat que M. Xavier Driencourt dit “durable” concernera plusieurs secteurs, à savoir l'agriculture, le médicament, l'enseignement et le tourisme. Au sujet de ce secteur, Son Excellence a été émerveillée par la magie du Rocher de sel et son schisme. L'ambassadeur a également été interpellé par la presse sur plusieurs dossiers chauds de l'heure dont le terrorisme au Sahel, l'Union pour la Méditerranée (UPM), que le conférencier a subtilement éludés et surtout sur la polémique née ces derniers mois au sujet des moines de Tibhirine, ressuscitée par les déclarations du général Bushwalter. M. Driencourt n'ira pas par trente-six chemins en renvoyant l'assistance à la réponse de Sarkozy lors du dernier G8 et qui invite à lire le communiqué 44 du Gia.