L'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, en visite à Marseille, a estimé jeudi dernier qu'«il faut s'adapter aux nouvelles mesures, envisager l'avenir. Il ne faut surtout pas baisser les bras en ce moment et encore moins faire la leçon aux Algériens, ce serait très mal venu de la part des Français». «Au-delà de ces difficultés immédiates, il faut regarder le verre à moitié plein et pas le verre à moitié vide, il faut montrer aux autorités algériennes que Marseille et sa région ont des intérêts supérieurs qui l'emportent sur ces difficultés», a-t-il insisté.Les mesures décidées «ont été prises dans un cadre d'urgence par l'Algérie parce qu'il y a eu une dégradation nette de sa balance commerciale en raison de la baisse du prix des hydrocarbures», a expliqué M. Driencourt.«Dans le courant de l'été, compte tenu du fait qu'il y a une baisse d'à peu près 46% des exportations sur les cinq derniers mois et une augmentation parallèle extrêmement forte des importations, le gouvernement algérien s'est trouvé confronté [...] à un risque de déficit budgétaire qu'il a voulu éviter à tout prix», a poursuivi l'ambassadeur.