Les coordinations locales de la CADC sont, depuis le début de la semaine, en concertation dans les villages et quartiers, pour recueillir les différents avis des citoyens concernant l'offre de dialogue de Bouteflika, qui, dernièrement, a invité publiquement et officiellement le mouvement citoyen à la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Les délégués consulteront leur base citoyenne suite à la résolution du conclave de l'Interwilayas d'Amizour qui stipule qu'aucune décision, qui engage directement l'avenir du mouvement citoyen, ne sera prise avant de consulter la base, d'écouter et de débattre avec les citoyens dans les villages et quartiers, car eux seuls ont le droit de décider. Cette résolution a été confirmée au conclave ordinaire de la CADC à Aïn El-Hammam. Aujourd'hui, les délégués sont à pied d'œuvre et organisent, quotidiennement, assemblées générales et conférences-débats dans plusieurs localités. À l'instar de la commune de Tizi Ouzou où les délégués, dont Belaïd Abrika, animent des assemblées générales dans les villages et quartiers et ce, depuis samedi pour recueillir les avis des uns et des autres. Faut-il aller au dialogue ou ne pas y aller ? C'est la question qui revient au cours de ces rencontres qui, parfois, sont restreintes. Tous les cas de figure ont été passés en revue et toutes les hypothèses possibles étudiées. Si le mouvement rejetait aujourd'hui l'offre de dialogue de Bouteflika ne serait-ce pas une remise en cause de ce qu'il a toujours exigé par rapport à la prononciation publique et officielle de la satisfaction de la plate-forme d'El-Kseur par le premier magistrat du pays ? Si le mouvement accepte l'offre de dialogue, comment cela va-t-il se faire ? Une chose est sûre, des préalables ou des garanties seront exigés par les délégués et leur base, car le dialogue, ou la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur ne se fera pas aussi simplement. Dans ces rencontres de concertation, les participants passent leur temps à énumérer ces préalables : la dissolution des assemblée communales, de wilayas et nationale, la prise en charge par l'état du contentieux généré par le non-paiement des factures de la Sonelgaz, la défalcation de la quote-part de l'ENTV de ces mêmes factures, le départ de Zerhouni et de Hamraoui Habib Chawki, l'ouverture des champs médiatique et politique, la mise en application du rapport de la commission d'enquête du Pr Issad, etc. Les délégués, après avoir recueilli tous ces avis, devront se réunir d'abord en coordinations communales de daïra ou de arch. Rendez-vous sera ensuite donné pour lundi prochain, à Tizi Rached, dans un conclave extraordinaire de la CADC qui devra trancher la question du dialogue, en attendant le prochain conclave de l'Interwilayas, instance suprême du mouvement citoyen. K. S.