C'est dans la sérénité que les travaux de la CADC se sont déroulés, hier, à Tizi Rached, avec le retour inattendu de Belaïd Abrika. En effet, le délégué de la coordination communale a décidé de reprendre ses activités au sein de la CADC après un gel qui aura duré une semaine. Les travaux du conclave ont commencé, hier, après la lecture, par Belaïd Abrika, d'une déclaration de précision à la plénière expliquant la position de la coordination communale, les raisons du retrait et du retour. Ce n'est qu'après cela que le seul point inscrit à l'ordre du jour a été entamé, évidemment consacré à l'invitation au dialogue. Les 49 coordinations présentes au conclave extraordinaire d'hier se sont donc succédé à la tribune afin d'exposer leur point de vue après une concertation avec la base, qui aura duré deux semaines. La coordination d'Ath Jennad était la première à intervenir. Elle exposera son point de vue en se déclarant favorable au dialogue, mais avec des préalables dont la dissolution de toutes les assemblées illégitimes, la prise en charge par l'Etat des factures de la Sonelgaz, la médiatisation par la presse nationale et internationale de la rencontre de mise en œuvre la plate-forme, etc. C'est à peu près la même position qu'adopteront les autres coordinations présentes à la rencontre d'hier, avec plus ou moins de préalables ou de recommandations. Elles n'étaient pas du tout nombreuses les coordinations qui ont pris la parole pour rejeter l'invitation du premier magistrat du pays relative à la mise en œuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Les coordinations d'Iferhounène, de Larbaâ Nath-Iraten, de Tigzirt et de Makouda étaient parmi celles qui ont rejeté l'offre de dialogue avec Bouteflika arguant que ce dernier est d'abord un candidat à la prochaine élection présidentielle, et répondre à l'invitation serait un soutien pour lui, ensuite que ladite invitation, ont-ils estimé, n'a aucun caractère officiel. Hocine Azem, délégué de la coordination d'Agouni Gueghrane, a estimé judicieux de ne pas laisser coller au mouvement une étiquette d'extrémiste. Aussi, est-il nécessaire, selon lui, d'accepter l'offre de dialogue de Bouteflika, mais avec un certain nombre de préalables. De nombreux délégués se relaieront cette même position dont Ath Zikki, Bouzeguène, Les Ouadhias, Tizi Ouzou, Illilten, Tizi Rached, Ath Zmenzer, Béni Douala… Hier, la discipline a régné et les organisateurs de Tizi Rached, qui étaient très rigoureux, ont facilité le bon déroulement du conclave. Une commission de synthèse a été installée pour essayer d'élaborer une même position avec laquelle la CADC partirait à l'Interwilayas. La commission est revenue à la plénière pour demander à certaines coordinations de préciser leurs positions tant qu'un consensus n'a pas été trouvé. Les travaux se sont poursuivis jusqu'à tard dans la soirée d'hier. K. S. span style="font-size: 10pt; font-family: " ar-sa?="" mso-bidi-language:="" fr;="" mso-fareast-language:="" mso-ansi-language:="" roman?;="" new="" ?times="" mso-fareast-font-family:="" times=""Coordination des villages et des quartiers de la commune de Tizi Ouzou Déclaration “Depuis un certain temps déjà, la Coordination des quartiers et villages de la commune de Tizi Ouzou a constaté de graves dysfonctionnements au sein de la CADC. Mais, soucieuse de préserver la cohésion du mouvement citoyen des archs, né des évènements tragiques du Printemps noir de 2001, la CQVCTO a toujours privilégié la sagesse et le bon sens, en faisant à maintes reprises des concessions, et a agi dans le strict respect des principes directeurs régissant le mouvement. Malgré tous les efforts et les multiples interpellations des autres coordinations, il se trouve qu'une infime minorité de délégués continue, toute honte bue, de parasiter le climat des conclaves à des desseins inavoués, au point où les réunions ordinaires et extraordinaires de la CADC sont devenues insupportables. Cette situation inadmissible et inacceptable, dépassant le seuil de tolérance, qui a poussé les délégués de notre coordination à geler leurs activités au sein des structures de la CADC, constitue beaucoup plus un sentiment de révolte d'une coordination qui a souffert le plus de la répression du pouvoir mafieux et assassin. Il y a lieu de signaler que l'intention des délégués de la coordination communale de Tizi Ouzou n'a jamais été une position de démarcation, mais plutôt une façon d'interpeller toutes les autres coordinations affiliées à la CADC sur la gravité de la situation qui prévaut dans cette structure wilayale, d'autant plus que le mouvement citoyen des archs est aujourd'hui dans une phase cruciale, où chaque délégué doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de la population qui l'a mandaté. La Coordination des villages et quartiers de la commune de Tizi Ouzou, après avoir analysé et débattu l'évolution de la situation : - tient à remercier les parents des martyrs, les coordinations, les délégués de l'Interwilayas, les personnalités et la population qui ont manifesté leur sincère soutien et leurs demandes de suspension de la décision de geler les activités de la coordination locale au sein de la CADC ; - décide de reprendre ses activités au sein des structures de la CADC ; - réaffirme sa détermination à continuer le combat jusqu'à la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur scellée et non négociable ; - œuvrera de toutes ses forces pour renforcer le resserrement des rangs du mouvement ; - va barrer la route aux délégués parasitaires ; - contribuera à sauvegarder la vitalité du mouvement, en réinstaurant la sérénité qui a toujours prévalu au sein de la CADC.”