Les relations algéro-égyptiennes ne cessent de recevoir de coups de froid. Cette fois-ci, c'est le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique qui a réagi en prenant une série de mesures en faveur des enseignants et étudiants qui poursuivent leurs cursus aux universités égyptiennes, et notamment ceux de l'Institut d'études et de recherche arabes du Caire. Selon le département de M. Harraoubia, les étudiants boursiers envoyés par le gouvernement algérien sont invités à se rapprocher de leur établissement de rattachement en Algérie pour leur prise en charge. Les étudiants désireux de rentrer au pays, et qui se sont inscrits à titre personnel dans les établissements universitaires égyptiens, sont appelés à se rapprocher des bureaux des conférences régionales des universités et des établissements ayant délivré le diplôme de graduation. Pour le dépôt des dossiers, ils peuvent prendre attache avec le centre de recherche de l'université Mentouri de Constantine pour la région est, le centre de recherche Enset d'Oran pour la région ouest et le centre de recherche de l'université de Boumerdès pour la région centre. Concernant les étudiants inscrits auprès de l'Institut d'études et de recherche arabes au Caire, relevant de la Ligue arabe, souhaitant rentrer en Algérie, le département de M. Harraoubia promet de les prendre en charge. Il précise que ces derniers sont invités à se rapprocher des bureaux régionaux afin d'y déposer leurs dossiers, et ce, avant le dernier délai dont la date a été arrêtée pour le 17 décembre prochain. Par ailleurs, les bureaux régionaux — qui sont assistés par des commissions scientifiques constituées d'enseignants universitaires couvrant l'ensemble des spécialités concernées — sont chargés d'étudier ces dossiers au cas par cas, et de formuler des recommandations, qui seront examinées par la Conférence nationale des universités. Il faut noter que ces mesures prises par le département de M. Harraoubia interviennent à la suite d'un rassemblement des étudiants algériens rapatriés d'Egypte, qui s'est tenu lundi dernier au ministère de l'Enseignement supérieur. Ils étaient près de 300 étudiants à exiger une prise en charge par leur tutelle afin de ne plus retourner au pays des pharaons et de continuer leurs études en Algérie.