La quasi-totalité d'entre eux font partie des 1500 étudiants poursuivant les études de postgraduation au Caire. Entre 400 à 500 étudiants venus des différentes régions du pays ont tenu hier un rassemblement devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur. Pour cause, ils sollicitaient l'intervention du président de la République pour la régularisation de leur situation. Ayant quitté en catastrophe «le bourbier cairote», les contestataires voudraient poursuivre leur cursus dans des universités algériennes. En fait, la totalité des 1500 étudiants poursuivant les études de postgraduation au niveau de l'Institut de recherche arabe du Caire, sont dans l'impossibilité de continuer leurs études entamées en Egypte. Un nombre minime d' étudiants ont opté pour d'autres universités égyptiennes. Pour pouvoir s'inscrire en Algérie, il leur faudrait au préalable déposer des demandes d' équivalence de leurs diplômes auprès de l'organisme égyptien habilité, autrement dit le Conseil supérieur des universités égyptiennes. Par la suite, ils devront se faire établir des équivalences auprès des services du département de Harraoubia. Cependant, il y a loin de la coupe aux lèvres. La plupart de ces étudiants sont issus de l'organisation estudiantine, Ugel (Union générale des étudiants algériens) et dans une moindre mesure l'Unea (Union nationale des étudiants algériens) selon quelques témoignages recueillis sur les lieux. Les régions comme M'sila, Laghouat, Bousaâda, Constantine, Djelfa et Bouira sont fortement représentées parmi cette communauté estudiantine en Egypte, a-t-on constaté. Selon les présents au sit-in, tous les étudiants concernés sont soit des 2es années soit des fins de cycle (3e année magister). Les responsables du Conseil supérieur des universités égyptiennes refusent sciemment de recevoir les demandes d'equivalence introduites par les Algeriens, témoigne un groupe d'étudiants approchés hier. «Il n'y a pas de solution», se désole Ahmed Yahiaoui venu de Bouira. Parmi les contestataires figurent les étudiants bloqués au milieu du cursus. «Les quatre premiers semestres d'études sont sanctionnés par un diplôme mais pour pouvoir soutenir la thèse de fin de cursus, il faut avoir l'aval du Conseil scientifique de l'institut suscité», explique cet étudiant. Ce qui est, «impossible à faire dans la situation actuelle» ajoute-t-il. Cela étant, «alors que le ministre de l'Enseignement supérieur égyptien déclarait que les relations avec son homologue algérien sont au beau fixe» selon les quelques témoignages recueillis auprès des protestataires. L'impossibilité d'établir une équivalence au ministère de l'Enseignement supérieur algérien sans passer par le Conseil égyptien, est une autre difficulté inextricable à laquelle font face les étudiants. Les quelques étudiants restés encore au Caire, soit près d'une cinquantaine, selon Ayoub, un étudiant Constantinois «continuent de subir l'innommable». Il y a à peine une heure, les membres de la Commission des étudiants algériens en Egypte ont appris l'agression de leurs compatriotes restés au Caire.