Pour l'exemple, à Ouled Boughalem, la commune la plus éloignée du chef-lieu de la wilaya, au bas mot, ils sont quelques 400 ménages à attendre, depuis longtemps, leur raccordement au réseau de distribution de l'énergie électrique. À Bouguirat, ce sont des ruelles, voire des cités entières, qui en sont privées. Par dizaines et centaines, et ayant trait à des foyers et des locaux à usage professionnel ou commercial, pratiquement les 32 communes que compte la wilaya sont concernés. En maintes agglomérations, c'est la raison capitale pour laquelle de nombreux locaux commerciaux du programme présidentiel ne sont pas encore opérationnels, malgré leurs réceptions depuis belle lurette, puis leurs attributions durant ces derniers mois. En milieu urbain, il s'agit souvent d'extension du tissu urbain des localités. En zone rurale, ce sont ou des ‘'omissions'' par les anciens programmes annuels d'électrification, ou de nouvelles constructions, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire et de l'aide au logement social. Ainsi, depuis des années, voire décennies pour certains, tient-on son mal en patience, de temps à autre soulagé par une requête sans suite ou une promesse jamais exaucée. Faute d'autres alternatives, on se résigne à occuper son logement, tout en improvisant les “initiatives”. Ceux qui jouissent de l'aisance financière suffisante se permettent la charge de l'investissement requis, en payant la pose du nombre de poteaux qu'il faut, voire celle du transformateur, si besoin en était.