La capitale de l'ouest du pays a été la plus touchée par le virus H1N1 et y a même enregistré des décès. “On n'insistera jamais assez sur la culture sanitaire qui doit être observée aussi bien par le simple citoyen que par le médecin. En l'état actuel des choses, on ne peut parler de prévention médicale sans réelle conscientisation de la cellule familiale”, met en garde la responsable de wilaya du service de la prévention de la DSP. Pour preuve, Mme Belarbi énumère les mesures préventives mises en œuvre contre le virus H1N1. Le système de surveillance des syndromes grippaux au niveau de la wilaya fait état de 711 cas, dont 395 femmes et 316 hommes. Le nombre cumulé de cas traités au 6 décembre 2009 fait ressortir 5 621 états. Concernant les cas groupés, 21 familles, soit deux cas par famille, ont été examinées par le réseau sentinelle de la polyclinique d'Arzew. Selon notre interlocutrice, 19 cas présentant des syndromes de la grippe A ont été enregistrés dans la wilaya d'Oran. Des émigrés et des résidents nationaux figurent dans ce groupe qui a été mis en isolement après avoir reçu les soins nécessaires. Mme Belarbi qui semble insister sur la vulgarisation en milieu professionnel et scolaire, récuse les chiffres communiqués çà et là. “J'affirme solennellement qu'aucun élève n'a été contaminé par la grippe porcine.” Pour preuve, elle cite les différentes phases de sensibilisation menées par son service depuis mai 2009. La distribution de kits de vulgarisation au profit du CRA, de la direction des Affaires religieuses, de la DJS et des maisons de jeunes est-elle suffisante ? “Certains titres de la presse locale et nationale amplifient le phénomène de la grippe A, loin de refléter la réalité”, ajoute-t-elle d'un ton tranchant. La récente panique survenue à l'hôpital pédiatrique de Canastel trouve son explication en l'absence de culture sanitaire. Le simple fait de porter un masque de protection fait-il craindre le pire ? “À la vue des médecins portant des masques de protection, les parents ont précipitamment récupéré leurs enfants”, précise Mme Belarbi. Le même constat a été fait au niveau du centre de pédiatrie infantile de l'hôpital d'Oran. Toutes les grippes saisonnières sont maintenant répertoriées et déclarées obligatoires, au même titre que la tuberculose. La mobilisation de la totalité des services sanitaires et autres polycliniques est maintenue depuis plusieurs mois. Outre la mobilisation des Samu, deux centres de référence (CHUO et hôpital du 1er-Novembre) ainsi que deux structures d'isolement (EPH El Mohgoun et l'hôpital d'Aïn El Turck) sont en veille.