La colère monte parmi le personnel, et le différend avec la coordinatrice, première responsable du secteur de la poste vient d'éclater au grand jour. Un arrêt de travail d'une heure, spontané avant d'être “entériné” par la section syndicale affiliée à l'UGTA, a été observé mercredi dernier, par le personnel de la direction de la wilaya, en signe de solidarité avec un employé qui “aurait été giflé par son chef de service”, et que la coordinatrice, prenant parti pour son subalterne immédiat “aurait contraint à l'assujettissement aux ordres de l'incriminé, tout en l'accablant d'un avertissement” décision jugée injuste, et arbitraire, du moment que le tribunal saisi par l'employé plaignant n'a pas encore tranché dans l'affaire. Apparemment, c'était là la goutte de trop ayant fait déborder le verre. La section syndicale est entrée en lice, en pointant un doigt accusateur, à travers un communiqué rendu public, sur la coordinatrice qui “serait la protagoniste du climat de pourrissement menant droit à l'implosion”. “Moult dépassements” sont cumulés à l'actif de cette responsable depuis son installation à la tête du secteur. Entre blâmes, avertissements, mutations et autres suspension, pas moins de 22 décisions, arbitraires et sans fondement, sont reprochées à la directrice, désormais décrétée indésirable par le collectif des employés de la poste, qui réclame l'intervention d'une commission ministérielle. Outre l'entretien des pires relations de travail avec son personnel, il est reproché à la coordinatrice “ses dérobades quant au règlement des entraves enfreignant au bon fonctionnement des services de la poste”. Ainsi, saura-t-on qu'en dépit d'un besoin crucial du service, tant pour la distribution du courrier que pour le transfert fréquent des fonds, le bureau de poste de Bouguirat, ayant compétence sur 3 communes, demeure privé de véhicule de service depuis le 24 novembre dernier. Tout comme la situation au sein du bureau de poste “Adda Benguettat”, une structure particulièrement sollicitée par les usagers du chef-lieu de wilaya, ne semble guère inquiéter personne, alors que le service y est pratiquement vidé de son personnel, ayant en grande partie bénéficié de congés longue durée, indéfiniment renouvelés. C'est dire combien le malaise est profond au sein de ce secteur public.