La chanson country a fait une entrée fulgurante sur la scène algérienne. En effet, le groupe Student Loan de l'Oregon, aux USA, s'est produit le 9 de ce mois à Annaba, le 10 à Alger et le 12, également à Alger, au Palais de la Culture. Cet événement inscrit dans le cadre de la coopération algéro-américaine, a été organisé par l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique, et l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc). La scène du palais de la Culture Moufdi-Zakaria, a accueilli Student Loan, qui a bluffé le public en interprétant le nouvel hymne national du pays “One, two, three, viva l'Algérie”, version country. Le show a vite commencé avec ces quatre musiciens, qui nous ont fait découvrir leur style, le bluegrass : une sorte de fusion entre la country et le blues. Sur une ambiance très “saloon”, il ne manquait que les chapeaux de cowboy et les danseuses, pour se projeter dans le vrai far-west texan, le temps d'une soirée. Concernant le public, la salle était conquise par la découverte de cette nouvelle culture, aux sons générés par la contrebasse, le mondole américain, la guitare et le bandjo. Interprétant des chansons très légères d'une gaieté entraînante, la chanteuse et guitariste Elizabeth Marie Chibucos, d'un air angélique de première de la classe, a enchanté la salle, par ses rythmes endiablés, en compagnie de ses acolytes : les musiciens Marc Thomas Gerolami, Chad Michael et Tony Bergmen Chrisman. Lors d'un fabuleux moment, des sonorités blues ont pris le dessus faisant penser aux rythmes de “boum boum boum” du maitre John Lee Hooker. Pour rappel, le groupe Student Loan, s'est formé en 2005, à l'Ohio, alors que ses membres étaient encore étudiants. Après des concerts partout dans le monde, notamment le dernier il y a trois semaines au Yémen, et après avoir participé à plusieurs festivals, le groupe a deux albums sur le marché, et marche assez bien aux Etats-Unis. Par ailleurs, durant cette escale algérienne, les musiciens ont participé à des master-class, à Annaba et à Alger. Durant cette formation, “les élèves ont étudié l'histoire des instruments américains et on a organisé plusieurs jam-sessions sur nos compositions”, a déclaré Tony Bergren Chrisman, le contrebassiste. “J'ai vu quelques disquaires à Alger, et j'ai découvert la musique chaâbi, le gnawi et la musique contemporaine algérienne que je ne connaissais pas avant ma venue”, a-t-il ajouté. Par contre, le clou du spectacle a eu lieu lors de la fusion de la musique algérienne et de la country avec la contribution du musicien Toto au del cajoles. Durant une heure et demie, les Algériens ont pu découvrir une autre facette des USA.