Le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé, dimanche soir à Paris devant l'Union des patrons et professionnels juifs de France (UPJF), la nomination d'un “préfet-coordonnateur de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Je crois utile qu'un haut fonctionnaire puisse, au sein du ministère de l'Intérieur, s'assurer de la coordination de nos actions en la matière”, a souligné le ministre, auquel l'UPJF a remis son prix de la lutte contre le racisme et contre l'antisémitisme. Il sera nommé “dans les prochains jours”, a-t-il assuré, sans toutefois révéler son nom. Ce préfet aura “une autorité suffisante sur les acteurs de la sécurité pour, en lien avec le préfet de police et les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie, préparer les décisions qui s'imposent chaque fois que nécessaire pour prévenir et réprimer ces actes inadmissibles”, a expliqué le ministre. En matière d'action contre l'antisémitisme, dont les faits ont plus que doublé sur les neuf premiers mois de l'année en France par rapport à la même période de 2008 (704 faits dont 123 actions et 581 menaces contre respectivement 350, 99 et 251), le ministre a souligné ce qui avait été d'ores et déjà engagé. Depuis 2004, alors que Nicolas Sarkozy, actuel chef de l'Etat, était ministre de l'Intérieur, a rappelé Hortefeux, un “programme de subventions pour la sécurisation des lieux de culte et des structures culturelles de la communauté juive portant sur cinq ans” a été mis en place. À son terme, “les conventions signées ont permis l'investissement de 15 millions d'euros dans ce programme de travaux”, a précisé le ministre. C'est ainsi qu'ont été sécurisés “349 bâtiments, dont 107 écoles et crèches, 81 associations et centres communautaires et 161 synagogues”, a-t-il détaillé, “notamment à travers l'installation d'alarmes et de systèmes de vidéoprotection”, a poursuivi Hortefeux.