C'est en présence de trois docteurs français que le séminaire de deux journées, portant sur les maladies émergentes et réémergentes, s'est ouvert au niveau du centre universitaire d'El-Tarf. Le directeur du centre, M. Deradji, doué d'un esprit novateur a pris depuis sa nomination de nombreuses initiatives qui ont permis d'organiser plusieurs journées sur divers sujets brûlants de l'heure. D'emblée, il a déclaré : “Notre société bouge et évolue sur divers plans à un rythme effréné. On a vraiment le sentiment, aujourd'hui, qu'il y a une volonté d'établir de nouveaux choix qui peuvent mettre notre pays aux couleurs de la vie. C'est dans cette perspective qu'on peut interpréter l'ouverture de notre société sur l'économie de marché, ainsi que cette volonté affichée de ralliement à cette dynamique universaliste et de mondialisation qui s'impose de plus en plus. De ce fait, et à l'instar des autres lieux de savoir et de savoir-faire de par le monde à un moment de leur évolution, notre université se doit aujourd'hui de faire le nécessaire effort d'adaptation aux multiples et profondes mutations de son environnement et relever les nouveaux défis”. Ensuite, ce fut au tour des conférenciers français de présenter des thèmes intéressants à plus d'un titre. Les orateurs ont expliqué les différents moyens de lutte qui n'ont malheureusement pas pu aboutir à l'éradicationdes maladies ayant apporté des nuisances à l'être humain par les virus: le H5HI concernant la grippe aviaire apparu dans les années 2001, la vache folle et la pandémie du H1NI qui fait actuellement rage un peu partout à travers le monde. Notons que les maladies émergentes et maladies réémergentes, selon les définitions des nombreux intervenants de la première journée, tenue au niveau du nouvel amphithéâtre du centre universitaire, suffisamment équipé , correspondent à des notions floues, dont le cadre peut toutefois être précisé. Utilisées par tous, elles correspondent à une réalité complexe. Les professionnels comme le grand public utilisent ces concepts et les éclairent à leur façon. Les maladies émergentes chez l'homme seraient, dans 75% des cas, des maladies animales infectieuses virales transmissibles à l'espèce humaine. Un nombre considérable d'espèces animales, sauvages ou d'élevages, d'agents pathogènes, toujours mieux différenciés, sont les acteurs connus de l'écologie des maladies transmissibles à l'homme, lequel est indissociable de son écosystème. L'objectif des premières Journées internationales de médecine vétérinaire est de présenter un aperçu des principales maladies d'origine infectieuse et parasitaire sévissant en Algérie, dont certaines ont été éradiquées dans la plupart des pays développés, et de présenter l'épidémiologie de ces dernières ainsi qu'un plan de surveillance. Les intervenants français se sont attardés sur la notion de grippe H1N1, une maladie qui enregistre déjà à travers le monde plus de 236 morts alors que la pandémie n'est qu'à ces débuts. Plusieurs intervenants se sont déplacés spécialement de plusieurs contrées du pays, notamment Batna, Annaba, Constantine, Guelma, Sétif et d'autres de France, vu l'importance des thèmes traités par des conférenciers de renom. Il y aura durant les deux journées 25 communications pour 19 communicants.