Le ministre du Commerce, M. El- Hachemi Djaâboub, a inauguré, hier au Palais des expositions (Alger), la 20e édition de la Foire de la production algérienne qui se poursuivra jusqu'au 22 décembre courant. Le ministre a indiqué, dans une déclaration à la presse au terme de sa visite de l'exposition, que “c'est devenu une coutume que l'Etat organise chaque année cette manifestation économique dans le but d'encourager la production nationale et de réduire l'importation”. Accompagné d'autres membres du gouvernement, M. Djaâboub s'est félicité de “la prise de conscience des citoyens algériens quant à la bonne qualité des produits nationaux et de leurs prix attractifs”, estimant que “les marchandises importées ne sont pas forcément meilleures”. Interrogé sur les conséquences de l'application du crédit documentaire (Crédoc) dans les opérations d'importation, le ministre a évoqué des préoccupations soulevées par certains industriels qui trouvent des difficultés à importer les matières premières. Il a estimé que ce sont des préoccupations qui ont été exposées lors de la dernière tripartite et qui méritent d'être prises en charge. À cet effet, le ministre a précisé qu'“il existe une différence entre l'importation pour la revente en l'état, d'une part, et l'importation pour les équipements, les pièces de rechange pour les usines et les matières premières, d'autre part”. Il a soutenu, dans ce sens, qu'il n'est pas “de l'avis des alarmistes qui disent que c'est la fin du monde”, rappelant qu'“il existe de nombreux pays qui ne travaillent qu'avec le Crédoc”. “S'il y a une confiance mutuelle entre le client algérien et son fournisseur étranger, ce dernier devrait accepter que son client réceptionne sa marchandise et d'être payé par la suite”, a-t-il jugé. Concernant l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Djaâboub a précisé que “le dossier est au même stade qu'il y a une année”, ajoutant que “la réunion qui devait se tenir il y a une année n'a pas encore eu lieu”.