Après un stage bloqué de 15 jours en Tunisie, dirigé par le coach Rachid Bouarata, lui même secondé par Teldja et Kaci Saïd Kamel, la formation koubéenne est rentrée au pays pour y poursuivre sa préparation au stade Belhaddad, et ce, depuis lundi dernier. Et c'est là que nous avons justement rencontré le nouvel entraîneur du Raed, qui, apparemment, traîne encore les séquelles de son “hernie discale”, juste avant d'entamer une nouvelle séance d'entraînement. D'emblée, il a poliment évité de nous renseigner (gardant le silence) comment “il a atterri au RCK”, “n'ayant peut-être pas apprécié le terme atterri”. Liberté : Vous venez de terminer un stage bloqué en Tunisie. quelle évaluation en faites-vous ? R. Bouarata : Tout d'abord, je vous dis que ce regroupement s'est déroulé dans d'excellentes conditions et que notre programme a été respecté quant au volume horaire de travail fixé à 50 heures. Ce stage a été ponctué par 4 matchs amicaux face à des formations de bon niveau, appartenant à la division une Tunisienne telle Hammam Lif (4e en championnat), l'olympique de béja (finaliste de la coupe) et Ben Khelad, où nous avons réalisé deux victoires, un nul et une défaite. ce qui est encourageant et me renseigne davantage sur la valeur de mon groupe. Je ne vous cache pas que nous avons cherché la difficulté à dessein pour être fixé sur le niveau technique réel du groupe qui, il ne faut pas le perdre de vue, se reconstruit. Aussi, je suis très confiant au vu du comportement positif de l'équipe. Justement, à propos de votre effectif, comment avez-vous trouvé le groupe et quelles sont les nouvelles recrues ? Après le départ massif des joueurs koubéens vers d'autres cieux, qui, je dois souligner, n'altère en rien la sérénité du groupe, j'ai décelé beaucoup d'insuffisances qu'il fallait combler impérativement. Ainsi, nous avons recruté 4 joueurs “ciblés” que nous avons associés à la majorité des joueurs ayant rempilé au RCK. En défense, Kerboua apportera son capital expérience par la stabilité de ce compartiment. Adjali, un ex-joueur professionnel, fera bénéficier les joueurs de son expérience et sera la cheville ouvrière de l'entrejeu qui lui aussi a besoin d'équilibre et de stabilité. Comment qualifiez-vous vos relations avec les dirigeants koubéens ? Excellentes. D'ailleurs, je leur rends hommage pour leur disponibilité. Avez-vous fixé en commun des objectifs à atteindre pour la saison 2003/2004 ? Soyons réalistes, fixer des objectifs dans l'absolu serait mentir aux gens. Ils faut avoir une idée précise sur les forces en présence. Nous allons disputer un tournoi à quatre clubs, cela me donnera une première idée. Il faut attendre la première rencontre du championnat pour être fixé sur les potentialités du groupe. Et ce n'est qu'à ce moment-là, après une évaluation technique sérieuse, que l'on pourra éventuellement fixer un objectif. Je suis pragmatique. Quelle est la durée de votre contrat avec le RCK ? Je me suis engagé pour une année. A. H. Bureaucratie quand tu nous tiens ! Il y a un “obstacle bureaucratique” que les autorités chargées de gérer le football devraient lever au plus tôt pour ne pas pénaliser “les joueurs qui ont décidé de changer de club”. En effet, selon des sources crédibles émanant de clubs et les témoignages de joueurs, la FAF et la LNF auraient exigé de faire légaliser auprès des APC “les lettres de libération originales”. Cela suppose qu'à chaque demande de ce document, le président du club concerné se déplace à la mairie et fait la queue pour la légalisation de ces lettres, qui portent déjà le tampon humide et la griffe du premier dirigeant. Une aberration que les institutions concernées devraient supprimer et éviter ainsi des désagréments inutiles aux présidents de club et aux joueurs. A. H.