Ce qu'il faut retenir de l'équipe du MCA, version 2009-2010, c'est la volonté et la solidarité de son groupe. En effet, les joueurs abordent leurs rencontres avec la même hargne et ne lâchent rien jusqu'au coup de sifflet final. Il faudra, certainement, rendre un grand hommage à Alain Michel, le précédent entraîneur du Doyen, qui a réussi à inculquer cette culture dans l'esprit du joueur mouloudéen. Il faut savoir que la dernière fois où le MCA c'était le premier à mener au score était lors de la large victoire acquise face au MCO (4-1). Mais depuis, l'équipe mouloudéenne est contrainte de chercher l'égalisation dans un premier temps avant d'aller tenter les trois points. La première fois, c'était à Béjaïa où la JSMB, pourtant intraitable chez elle, est parvenue à prendre l'avantage, mais les joueurs mouloudéens n'ont pas lâché du lest en réussissant à arracher l'égalisation et terminer la partie sur un score nul (1-1). La partie suivante a vu le MCA rendre visite à El-Eulma. Même si tout le monde s'accorde à dire que les Algérois ont raté l'occasion d'empocher les trois points, il n'en demeure pas moins qu'il faut leur rendre hommage pour avoir réalisé une égalisation dans des conditions difficiles. Sur une seule tentative des locaux, Belhamel a donné l'avantage aux siens, mais la riposte des camarades de Babouche fut immédiate quand Attafen s'illustre en offrant l'égalisation à son équipe. Ensuite, c'était au tour du CR Belouizdad de surprendre les Mouloudéens dans le derby par un but signé Saïbi. Les joueurs de François Bracci n'ont pas cédé puisqu'ils ont multiplié les tentatives pour revenir dans le match dans un premier temps avant de faire littéralement exploser la défense de leurs voisins les Rouge et Blanc. Au final, une victoire somme toute méritée sur le score sans appel de 4 buts à 2. Ce n'est pas fini. Quelques jours après, le vieux club algérois rend visite aux Aurès. Il avait à croiser le fer avec une formation du MSP Batna dos au mur. Trente secondes après l'entame du match, Zemmamouche était obligé d'aller chercher le cuir au fond des filets. Cette réalisation n'a pas eu d'effet négatif sur le mental des camarades de Zeddam. Au contraire, ils on redoublé d'efforts pour éviter tout simplement la défaite. Sans rien lâcher, Bouchama redonne espoir aux siens, comme il l'a fait l'année dernière, quand il s'est trouvé au bon endroit et au bon moment (89') pour offrir au MCA un point, certes heureux, mais ô combien précieux. Vendredi dernier, tout le monde savait que la tâche des Mouloudéens n'allait pas être facile face à une accrocheuse équipe de l'USM Harrach. Comme c'est devenu une habitude, cinq minutes après le coup d'envoi, le MCA encaisse un but. Dans le camp du club, on ne sentait aucunement la panique. Très sereins, les camarades de Billel Attafen reprennent du poil de la bête et acculent la défense harrachie. Cette dernière multiplie les erreurs et sur une d'entre elles, Derrag, non sans rage, s'y prend à deux reprises pour loger le cuir dans les filets de Boutrig. La moitié du travail a été faite et l'autre était l'œuvre de Attafen, le nouveau bourreau des Algérois. Il a inscrit un second but qui donne au MCA une victoire très importante puisqu'elle accentue l'écart qui le sépare du dauphin en attendant le dernier match en retard face à l'ESS. À signaler que lors des trois derniers matches, le Mouloudia avait encaissé dans les cinq premières minutes du match, mais cela ne l'a pas empêché d'y revenir. “On ne se pose pas de questions une fois sur le terrain. À chaque fois, notre objectif est de gagner et même lorsque nous encaissons un but, nous avons une force mentale exceptionnelle qui nous permet de revenir dans le match”, nous dira le capitaine Babouche. La culture de la gagne est désormais ancrée dans l'esprit des joueurs mouloudéens.