En marge du procès qui a eu lieu jeudi à Ghardaïa, où 17 militants du FFS étaient jugés pour des faits survenus en 2004, la direction du conseil national s'est déplacée à Ghardaïa, où elle a tenu, dans la nuit de jeudi, dans les locaux de la permanence de la fédération locale, et pour la première fois dans les annales du vieux parti d'opposition, son conseil national dénommé extraordinaire pour la circonstance. Prenant la parole, le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou, a dénoncé le refus des autorités locales de mettre à la disposition du parti la salle de cinéma pour tenir son conseil national. Après avoir brossé un tableau sombre de la situation sociale, économique et politique du pays, Karim Tabbou a donné comme preuve les sorties dans tous les journaux, la semaine passée, de deux figures emblématiques et historiques de la Révolution algérienne, en l'occurrence Djamila Bouhired et Abdelhamid Mehri qui ont mis dans la gêne le pouvoir en lui signifiant que “ce n'est pas cette Algérie qu'ils ont espérée dans leurs rêves révolutionnaires”. Deux points étaient inscrits à l'ordre du jour. Le premier étant la position du parti par rapport aux élections du 29 décembre pour le remplacement du tiers sénatorial et le second la rédaction d'une résolution portant sur la situation sociale et politique du pays. Pour le premier point, celui-ci a été tranché en deux temps, trois mouvements puisque à l'unanimité, les membres du conseil ont rejeté toute participation au scrutin du 29 décembre consistant au renouvellement du tiers sénatorial. “Rejet ou boycott ?” telle est la question posée par un membre qui voulait que le parti choisisse entre ces deux décisions. “Quelle que soit la formulation, nous n'y participerons pas”, répondit le secrétaire national à l'information et au développement du parti, M. Benbelkacem. Quant au deuxième point, les membres du conseil national ont chargé l'exécutif national de procéder à la rédaction d'une mouture de résolution qui sera enrichie par quelques membres qui souhaiteront apporter leur contribution à sa rédaction finale.