Face à la question des examens intercalaires pour certaines spécialités de résidanat, comme pneumologie, neurologie, pédiatrie et ophtalmologie, une réunion générale de l'association des médecins résidents d'Alger s'est tenue, hier, à l'amphithéâtre du CPMC de l'hôpital Mustapha-Pacha, à Alger. Des résidents affirment que la décision de leur imposer ces examens est “illégale” et que “les professeurs le savent et le reconnaissent même. Mais cela ne les empêche pas de les exiger”. Le président de l'association, le docteur Ghoua, assure que “ces examens n'ont aucune base scientifique ou légale, selon les textes du ministère de l'Enseignement supérieur”. Il ajoute qu'après la dernière réunion avec les représentants de la tutelle, “ces derniers ont affirmé que ces décisions sont illégales”. Et d'autres étudiants rappellent que la loi de 1989 avait aboli ces examens. La rencontre avait aussi pour objectif de trancher les actions qu'il faudra mener à l'avenir. Parmi les suggestions faites, l'option de la grève revenait le plus souvent. Une idée qui n'a pas emballé tout le monde. “Tout le monde n'est pas concerné par les examens intercalaires, alors je ne vois pas pourquoi nous devons faire la grève”, lâche un résident, avouant toutefois qu'“il ne faut pas se mentir, on n'est pas solidaire entre nous”. Des résidents ont soufflé l'idée de saisir la justice, mais la proposition n'a pas fait l'unanimité. L'explication fournie est que “cela prendra beaucoup de temps et que d'ici là, leur action sera en stand-by”. Malgré le soutien de la tutelle et les différentes rencontres avec le comité pédagogique, les étudiants en résidanat restent dans l'expectative face à leur situation, car les professeurs “campent sur leurs positions”. Devant ce statu quo, les résidents dont les spécialités ne sont pas concernées par le problème, ont pieds et poings liés et ne savent que faire pour soutenir leurs confrères. Bien que la question des examens intercalaires soit considérée comme le problème le plus urgent à résoudre, les résidents ont d'autres revendications pédagogiques, dont le droit à la représentation dans les comités pédagogiques et la promotion de la recherche scientifique. L'association a aussi des exigences socioprofessionnelles. Ses membres demandent notamment une hausse de la prime de recherche, une résidence propre pour les médecins résidents ainsi que pour leur famille, sous forme de logements de fonction, la révision de la grille des salaires et une revalorisation de la prime de garde qui doit valoir au moins le triple du salaire journalier.