Une rencontre entre le ministère de l'Education nationale et le ministère des Finances aura lieu avant le 31 décembre prochain. Elle entre dans le cadre de la présentation de la synthèse des propositions du régime indemnitaire élaboré par le Syndicat national autonome des professeurs d'enseignement secondaire et technique (Snapest). “Les syndicats sont exclus de cette rencontre qui nous concerne, nous sommes les seuls à pouvoir représenter au mieux nos intérêts. Nous n'avons pas besoin de tuteurs”, a déclaré Meziane Meriane, le président du Snapest, lors d'une réunion avec la presse hier matin. En effet, le syndicat autonome a suggéré une liste de quatre propositions de primes et d'indemnités. La première porte sur la spécificité du métier de l'enseignement. “Nous suggérons l'indemnité de préparation et de recherche pédagogique (IPRP) calculée à 50% du salaire principal”, peut-on lire dans le document. La deuxième indemnité de risque et de nuisance (IRN) sera à 50% du salaire de base. Ensuite, la troisième porte sur l'indemnité d'encadrement et d'orientation (IEO), elle est à 50% et enfin, la quatrième est celle de l'indemnité de classe (IC), calculée comme les trois autres à 50%. “Le but à travers ces propositions est de faire en sorte que le salaire des enseignants soit à 100 000 DA”, argumente Meziane Meriane. Par ailleurs, ce dernier a abordé le problème de la crise financière en faisant valoir le fait que “les hauts responsables perçoivent des salaires astronomiques. S'ils ont le souci de renflouer le Trésor public, ils n'ont qu'à réduire leur salaire de 25%”, a-t-il ajouté. Outré par cette décision de rencontre à huis clos, le syndicat a décidé de continuer le combat. “S'ils prennent en compte seulement 1 à 2 propositions, nous continuerons à nous battre et l'année scolaire est encore longue”, avertit encore le patron du Snapest. Le problème de la commission des œuvres sociales a été abordé par Meriane qui insiste sur l'indépendance de cette commission. “Il faudrait qu'elle soit indépendante. Il y aura une commission dans chaque wilaya, dirigée par une composante de neuf personnes”, insiste-t-il. La retraite anticipée fait aussi partie de leurs préoccupations. “Nous allons interpeller Tayeb Louh pour revoir les statistiques des enseignants qui ne possèdent pas de retraite. Nous n'allons pas nous taire concernant ce droit social”, a-t-il dénoncé. Concernant les séances de rattrapage durant les vacances, quelques établissements ont travaillé durant cette période. “C'est l'anarchie totale, il y a eu un double langage. Les uns disaient que seuls les élèves de terminale suivront les cours pendant les quatre premiers jours de vacances, les autres font ce qu'ils veulent”.