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Un regard algérien des coulisses de Copenhague
Ahmed Djoghlaf, SG adjoint de l'ONU, décortique le sommet
Publié dans Liberté le 24 - 12 - 2009

De retour de Copenhague, le docteur Ahmed Djoghlaf a un regard loin des polémiques suscitées sur place. Les débats autour de la taxe carbone et de l'argent que les pays africains, en contrepartie de “sacrifices”, réclament des pays industrialisés, ne seraient qu'un des nombreux sujets de la rencontre autour de l'environnement. En tant que secrétaire exécutif de la convention de la biodiversité au niveau du sous-secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, il était, en terre danoise, plus acteur que témoin. Principalement parce qu'il est un des “pères” de la convention du sommet de le Terre organisé à Rio de Janeiro du 3 au 14 juin 1992, sous l'égide de l'ONU. De 1989 jusqu'à 1992, il a négocié les trois conventions qui portent le nom de la capitale brésilienne, celle des changements climatiques, celle de la biodiversité et celle de la désertification. Pour ce qui s'est passé au Danemark, le docteur Djoghlaf est catégorique : “À partir de ce qui s'est passé sur place, on peut dire sans risque de se tromper qu'il y a un avant et un après-Copenhague.”
Les principales leçons, selon lui, sont diverses et uniques. Il en parle avec un enthousiasme mal caché. “C'est la première fois que 130 chefs d'Etat se réunissent pour une question d'environnement ; c'est pour la première fois que les leaders du monde se réunissent jusqu'à deux heures du matin et sortent de la salle de réunion les yeux cernés.” Il fera un parallèle avec les assemblées générales de l'ONU de 2007 et de 2008, où il y a eu respectivement 70 et 90 chefs d'Etat présents. “À Rio, il y a eu 101 chefs d'Etat mais le rendez-vous était sur les agendas trois ans à l'avance”.
L'autre “leçon”, selon le représentant onusien, est l'émergence d'une société civile mondiale “très puissante”. Le nombre des délégués “en est la meilleure illustration puisqu'il y a eu 45 000 délégués, alors que seulement 10 000 étaient attendus, et il faut rappeler aussi qu'à Rio il n'y en avait que 15 000”. Continuant son analyse, il affirmera que, dorénavant, “les gouvernements ne peuvent plus prendre de décisions sans prendre en compte les réactions des sociétés civiles (…) Il n'y a pas de choix, la protection de l'environnement n'est plus un luxe. C'est avant tout une nécessité.” Sur la taxe carbone, qui a été la plus grande polémique à Copenhague, Djoghlaf ne semble pas lui donner trop d'importance. “Le plus important, c'est de savoir ce qu'on va faire de cet argent”. Il ajoutera que certains “l'ont considéré comme un marché, alors que c'est une approche fausse”, avant de pointer le doigt sur les perspectives. “La transition vers l'après-pétrole doit se faire qu'on le veuille ou non, c'est une question de temps, le plus important c'est qu'il faut arrêter de gaspiller”.
Le spécialiste en biodiversité qu'il est rebondira tout de suite au cours de la discussion sur le gaspillage qui est, selon lui, l'un des plus grands dangers qui menacent la Terre. Il commencera par citer l'exemple des Etats-Unis, en rappelant la fameuse phrase lancée par Bush au sommet de Rio : “Le mode de vie américain n'est pas négociable.” Le représentant onusien utilisera des chiffres pour appuyer sa critique. “Ce type de sociétés est la source du problème (…) 40% de la nourriture des Américains sont jetés dans les poubelles et pour faire régner le même mode de vie des Américains, il faudrait cinq planètes”.
La déforestation a été, selon lui, omise dans les débats, alors qu'elle est “à l'origine de 20% des effets de serre”. Il n'omettra pas de donner la “sentence” qui serait l'une des principales solutions pour protéger l'environnement. “L'année 2010 a été déclarée année internationale de la biodiversité parce que c'est la solution sur laquelle tous les pays doivent axer leur politique.”
Il finira par donner quelques “images” du sommet de Copenhague pour montrer à quel point le sujet est pris au sérieux. “La délégation du Brésil était composée de 800 personnes et il y avait sur place 2 000 lobbyistes des compagnies”.
À l'Algérie de mettre “le paquet” en préparant l'avenir avec des atouts, ses atouts, dont l'un n'est autre que… le docteur Djoghlaf.


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