Deux nouveaux décès liés à la grippe A/H1N1 ont été enregistrés en Algérie, ce qui porte à 38 le nombre de cas mortels sur 607 cas confirmés, selon un nouveau bilan sur la situation épidémiologique de la maladie annoncé hier par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Les deux nouveaux décès concernent une femme âgée de 34 ans, souffrant d'une maladie chronique d'ordre cardiaque, et un homme de 60 ans souffrant d'une broncho-pneumopathie, a-t-on précisé lors d'un briefing au ministère de la Santé sur la situation pandémique du virus H1N1 en Algérie. Au moins 8 000 personnes seraient atteintes de la grippe A, dont l'état sanitaire ne nécessite pas une hospitalisation. Ces personnes sont traitées avec l'antiviral Oseltamivir, qui sera disponible gratuitement à partir de la semaine prochaine dans les officines pharmaceutiques, alors qu'il l'est déjà au niveau des structures de santé publique et privée, a-t-on rappelé. Le briefing du ministère a été aussi une occasion pour mettre en exergue l'importance et l'efficacité du vaccin, dont les lots réceptionnés sont en cours d'analyse au niveau des laboratoires. Il a été souligné, à cet égard, que l'objectif de la vaccination est de “protéger les personnes vulnérables contre le risque de contamination, de complications et de décès ainsi que de couper la chaîne de propagation du virus et d'éviter une éventuelle mutation”. Sur l'efficacité du vaccin commandé par l'Algérie, dénommé l'Arepanrix et fabriqué par la filiale canadienne du groupe pharmaceutique britannique Glaxo SmithKline (GSK), il a été indiqué qu'au Canada, sur les 18 millions de doses utilisées, 172 000 ont été retirées, en référence aux résultats annoncés par les autorités sanitaires de ce pays. Le vaccin contre la grippe porcine “peut donner des effets secondaires indésirables comme tout produit actif et peut parfois provoquer des réactions allergiques, ce qui est propre à tout genre de vaccin”, a-t-on souligné. Au sujet de la durée de l'élaboration du certificat de conformité du vaccin par les laboratoires et afin que la campagne de vaccination soit lancée, le ministère a expliqué que “l'administration n'est pas habilitée à fixer un délai pour le contrôle du vaccin car cette opération passe par des étapes technico-administratives, physico-chimiques et micro-biologiques”.