L'environnement du Grand-Annaba (Annaba, El-Bouni, Sidi Ammar, El-Hadjar), objet d'une étude, la première du genre au niveau national (l'année 2006) par des spécialistes du département économie de l 'université Sidi-Achour, effectuée sur la demande du ministère de tutelle, fait état du fait que, comparée aux résultats nationaux, cette communauté urbaine contribue à 1,2% du PIB, et à 4,6% des dommages nationaux. Des résultats qui en disent long sur la “situation catastrophique” dans laquelle baigne cette localité, où sont implantés deux grands complexes industriels. Dans cette étude économico-environnementale, qui prend en compte l'impact dans les domaines physiques (eau, air, sol, paysage, déchet, énergie, environnement global) et sociaux (santé, qualité de vie, capital naturel) des sources de pollution, ce sont les inefficiences dans les ressources, comme indiqué dans ce rapport, qui représentent plus de la moitié des dommages totaux, ce qui appelle à “des actions de meilleure gestion de l'eau et de l'énergie, ainsi que l'amélioration des réseaux de distribution qui permettraient une réduction substantielle des dommages”. Les coûts des dommages et des inefficiences du Grand-Annaba s'élèvent à 31,4% de sa valeur ajoutée, soit plus de 29 milliards de dinars algériens. Un chiffre qui démontre “une atteinte sévère à l'environnement et des dommages importants par rapport à d'autres communautés urbaines étudiées”, a-t-on indiqué dans le rapport. “Au niveau des catégories économiques, c'est nettement la catégorie des inefficiences qui est la plus haute avec près de 18% de la VA, loin devant Santé et qualité de vie (6,8%) et Capital naturel (6,6%).”