Le premier responsable du secteur de l'éducation n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en s'adressant aux 14 directeurs régionaux de son département qui ont fait montre d'absentéisme et de non-application des directives de la tutelle. Les résultats scolaires des régions qu'ils dirigent attestent du peu de rigueur qu'ils accordent à un secteur aussi important. Les travaux du séminaire régional, organisé par le ministère de l'Education nationale à Laghouat, en présence du ministre de tutelle, Aboubakr Benbouzid, ont pris fin jeudi. Cette réunion a réuni 14 wilayas, à savoir Laghouat, Biskra, Béchar, Illizi, Tindouf, Bordj Bou-Arréridj, Khenchela, Ouargla, Tamanrasset, M'sila, Ghardaïa et El Oued. Ces dernières ont connu un faible taux de réussite à l'examen du baccalauréat. C'est pour cette raison que le premier responsable du secteur n'est pas allé de main morte avec les directeurs régionaux de son département. En effet, dans son allocution, M. Benbouzid a mis l'accent sur le fait que l'heure n'est pas au constat et que tout a été mis en œuvre par l'Etat jusqu'à présent dans le but d'améliorer les résultats scolaires et, notamment l'examen du baccalauréat. Il a insisté sur certaines wilayas, et particulièrement celles du sud du pays, qui continuent à accuser un gros écart par rapport au nord du pays. Il précise qu'il est prêt à prendre des mesures à l'encontre des responsables de l'éducation et des chefs d'établissement scolaire dont il a voulu dénoncer la non-application des textes en vigueur de l'éducation ainsi que leur laxisme en matière de gestion. Un mea-culpa assez sévère dans le secteur de l'éducation, en matière d'absentéisme des chefs d'établissement et des enseignants également qui ne peut que pénaliser des classes entières. En fait, la présence du ministre à ce séminaire régional a remis sur le tapis le contrat de performance entre la tutelle et les différents responsables de l'éducation. À ce titre, une feuille de route a été établie par le département de l'éducation qui comprendra, selon le ministre, un suivi qui sera effectué chaque mois par des inspecteurs au niveau de toutes les directions de l'education. Un partenaire important et non négligeable, qui est celui des parents d'élèves, qui, selon le ministre, ont une partie de responsabilité dans ce retard. La scolarisation a été le second volet de l'intervention du ministre qui annoncera que 94% des enfants sont scolarisés dans le sud du pays, un taux inférieur à celui du nord qui avoisine les 98%. Rachid KADA