RESUME : Mélissa et Bilel passent d'agréables moments. Ils marchent dans l'eau. Pour la première fois depuis longtemps, Mélissa se sent revivre. Bilel est sincère. Il lui suffit de le regarder dans les yeux pour savoir… 13eme partie Bilel ! Repose-moi tout de suite ! Mais le jeune homme refuse et se met à tourner, serrant Mélissa contre son cœur, de toutes ses forces. Mélissa se débat du mieux qu'elle peut, au point de les basculer en arrière. Ils se retrouvent sur le sable mouillé. Elle se lève en riant de bon cœur. Elle tend la main à Bilel qui n'en revenait toujours pas. - Debout, jeune homme ! Il est temps de rentrer. - Moi, je n'en ai pas envie, je commençais à prendre du plaisir. Tu ne peux pas me faire ça, Mélissa, on reste encore un peu ! Comme elle se dirige vers le tronc d'un arbre pour s'y appuyer le temps de mettre ses chaussures, une fois que ses pieds seront secs, Bilel finit par se lever et la rejoint. Mélissa ne se tourne pas vers lui. - Ça doit être la mer, ce soleil, et puis, ces amoureux. Ils s'embrassent depuis notre arrivée ; j'ai envie de faire comme eux. Il y a une note d'inquiétude dans sa voix qui touche et contraint Mélissa à se tourner vers lui. - Je te comprends ! murmure-t-elle. Je crois que… je crois que je vais beaucoup t'aimer. Dis, tu viendras quand chez mes parents ? Une vague de bonheur soulève Bilel qui ne peut s'empêcher de la prendre à nouveau dans ses bras. Il ne l'embrasse pas, se contentant de la porter jusqu'à la voiture. - Maintenant, si tu veux, dit-il. Le plus tôt sera le mieux. Etant encore en début d'après-midi, elle ne voit aucun inconvénient à ce qu'ils se rendent à Alger, tout de suite, pour voir ses parents. S'ils partent en premier sur Zéralda pour avertir Taouès, ils allaient perdre beaucoup de temps. Ils seraient alors contraints à remettre la visite à plus tard, donc pour le lendemain. Et ils ne le veulent pas. - Où vas-tu passer la nuit ? lui demande-t-elle. - A l'hôtel. Je ne veux plus voir mes parents. Ils ne voudront jamais entendre parler de mariage avec une autre qu'ils n'auront pas choisie ! - Bilel, tu es leur unique enfant, dans quelques jours, la colère passera. Pour ne pas te perdre, ils vont accepter ton choix ! - Même ! Je ne veux plus les voir. - J'ignorais que tu pouvais être ingrat, dit Mélissa. Et surtout, tu sembles oublier que j'ai des parents qui, eux aussi, auront une opinion. Imagine qu'ils refusent ! - Ils vont accepter ! Je ferai tout ce qu'ils v, j'accepterai toutes leurs conditions. Le plus important pour moi est ton bonheur ! La jeune fille ne répond rien mais se contente de serrer sa main quand il la pose sur son genou. Elle sait qu'il est sincère, qu'il n'a aucune mauvaise intention, que son cœur, foudroyé par l'amour, lui interdit de céder et lui ordonne d'aller de l'avant. Quand ils arrivent, il est près de 15 heures. Mélissa monte la première, laissant Bilel trouver un endroit pour se garer. Melissa donne deux coups de sonnette mais personne ne vient lui ouvrir. Elle insiste puis se rappelle avoir une clef dans son sac. Bilel l'a déjà rejoint. - Ils ne sont pas là ? - Apparemment, mais on va quand même entrer. Je leur laisserai un mot. Dès qu'elle ouvre, Bilel refuse d'entrer et reste dehors, assis sur les marches de l'escalier. Ce ne serait pas correct d'entrer. Cela serait mal vu. A. K. (À suivre)