Le charme de la vallée du M'zab ne s'estompera jamais au vu du constat de l'important flux de touristes étrangers de diverses nationalités rencontrés partout dans la ville et ses ksour environnants et ce, à deux semaines des fêtes de fin d'année. Que ce soit dans les dédales de la vieille ville, la légendaire place du marché, dans les palmeraies ou sur les boulevards, ils sont là en groupe ou en solo, reconnaissables à leurs tenues, souvent colorées ou bigarrées, avec des chèches chatoyants, visitant les rares échoppes proposant des produits artisanaux qui ont, envers et malgré tout ,survécu à la tentation de la reconversion en pizzérias et autres fast-foods. Ce qui procure une ambiance festive et joyeuse à la ville millénaire, qui se relève et panse ses blessures dues aux dévastatrices inondations du 30 septembre 2008, dont les stigmates ont été effacés grâce à la conjugaison des efforts et de la solidarité de tout le pays qui s'est mobilisé pour lui venir en aide. Les commerçants de la ville se félicitent de ce retour des touristes qui contribuera à relancer l'activité touristique dans la région et à redynamiser les activités artisanales qui ont grandement besoin de débouchés pour survivre à la concurrence déloyale des produits asiatiques sans âme et sans valeur. Le seul point noir quant à la prise en charge de ces hôtes, les capacités d'hébergement très en deça des standards, tant en qualité qu'en quantité. En effet, le seul hôtel 3 étoiles de la région, en l'occurrence El Djanoub, est dans un état de décrépitude et de délabrement avancé et serait en voie d'être fermé pour restauration, à l'instar de l'hôtel Rostémides, entre-temps débaptisé en catimini hôtel M'zab, lui-même fermé depuis des lustres, après avoir “ingurgité” plus de 50 milliards de centimes pour sa rénovation. Heureusement que des investisseurs privés, amoureux du métier et de leur féérique région ont suppléé le déficit chronique en matière de lits en aménageant des sortes de petits résidences et gîtes en pleine palmeraie, très appréciés par la clientèle étrangère, tant touristiques que membres des missions diplomatiques installées en Algérie. Ces havres de paix et de bonheur architectural tendraient à être encouragés par les pouvoirs publics qui devraient se pencher sur leur désenclavement en bitumant les pistes y accédant, notamment dans la splendide palmeraie du merveilleux ksar de Béni Izguène. Ce qui ne serait qu'une contribution à l'essor du tourisme local et à développer ce créneau d'hébergement dans des habitations traditionnelles en milieu naturel.