RESUME : Mélissa oublie sa peine. Elle sait qu'il l'aime plus que tout. Il la comble de cadeaux, l'emmène au restaurant. Ils vont même danser. Elle est un peu perdue. Il la surprend parfois. Avec Nabil, c'était différent… 22eme partie Bilel reprend son travail. Seulement il lui interdit de sortir en son absence. Enfin, si elle doit le faire, c'est à l'heure qu'il veut. Mélissa n'aurait pas ressenti la solitude si elle n'avait pas été interdite de sortie. Elle avait mal en sentant tout ce vide autour d'elle. Le seul moyen de communiquer avec l'extérieur qui lui reste est le téléphone. Elle se met à appeler ses parents et sa sœur au travail. À ses parents, elle ne dit rien mais elle ne peut s'empêcher de toucher deux mots à sa sœur Taouès. Celle-ci ne peut rien lui conseiller sauf de lui prouver qu'il est tout pour elle. Qu'il peut lui faire confiance. Enfin s'il ne lui fait pas confiance, il faudra qu'elle la gagne. Il n'y a pas d'autre solution. Bilel ne rentre qu'en fin de journée, à l'heure du dîner. Comme il fait chaque jour des achats, il ne manque rien pour préparer de bons petits plats. Il lui offre aussi des parfums et tout ce qui peut lui plaire à lui. Mélissa décide un jour de lui réserver une surprise. Elle prépare des salades aux fruits de mer et des jus frais. Puis elle va s'occuper de sa personne, portant tout ce qu'il y avait de plus beau, un déshabillé en satin rose avec une robe de chambre de la même matière et de même couleur. Elle ne se maquille pas mais se parfume généreusement. Mélissa va au salon et allume le téléviseur. Elle est subitement inquiète en remarquant qu'il est plus de dix-neuf heures. Au moment où elle commence à tourner en rond, le téléphone sonne. C'est Bilel. Il l'appelle pour lui dire qu'il ne rentrera pas tout de suite, qu'elle peut dîner sans l'attendre. Il doit dîner avec des collègues. Mélissa est si peinée qu'elle n'arrive même pas à goûter aux petits plats qu'elle a préparés avec tant d'amour. Pour ne pas s'ennuyer et se morfondre avec de sombres pensées, elle va à la bibliothèque pour y prendre des magazines d'actualité et de mode. Elle monte dans sa chambre et garde uniquement la veilleuse allumée. Etendue sur le lit, elle se met beaucoup plus à feuilleter qu'à lire. Son attention n'arrive même à retenir les gros titres. Elle a trop de peine pour ne pas penser à Bilel. Elle lui en veut de la cloîtrer et de ne pas rentrer. Inévitablement, ses pensées la ramènent à Nabil, ce cher fiancé que des mains assassines avaient empêché de terminer son service et de rentrer à la maison. Si le cours du destin avait été différent, à cette heure, elle ne serait pas en train d'attendre Bilel mais aurait été avec Nabil. Peut-être aurait-elle été en cet instant dans ces bras ? Elle n'aurait pas été malheureuse. Elle ne serait pas en train de pleurer. La jeune femme finit pas s'assoupir, sur les magazines à force de pleurer. Dans son sommeil, elle rêve de Nabil. Il n'est pas mort. Il est là, près d'elle. Il lui caresse la joue, il ne comprend pas pourquoi elle pleure. Il est là pour elle. - Mélissa, tu dors ? murmure-t-il à son oreille. - Je crois… seulement, si c'est un rêve, je ne veux pas me réveiller. Je ne veux plus te perdre Nabil. Même si elle l'a susurré, c'était audible. elle se redresse quand il veut s'éloigner et elle tente de s'accrocher à son bras, pour le retenir. - Je t'en prie ! Reste ! Ce n'est qu'en recevant une gifle qu'elle ouvre les yeux, tirée brutalement de son rêve. En voyant son mari Bilel, des larmes lui montent aux yeux. Son visage est durci par la colère, par la jalousie aussi. Mélissa devine qu'il a tout entendu. Il ne va pas l'écouter. Il ne la comprendra jamais. A. K. (À suivre)