RESUME : Mounira a remarqué que Bilel a un tempérament jaloux. Elle refuse que Mélissa reste auprès d'elle après son mariage. Elle ne veut pas être un problème pour elle… 16eme partie Mélissa sera à l'abri, aura quelqu'un qui l'aimera, la protégera. Mounira le sait, elle l'a si fortement senti tout à l'heure, Bilel fera tout pour la garder hors de portée du danger, par peur de la perdre. La vieille mère dont la fin est proche prie pour qu'il n'en fasse pas trop. En voulant la couver de trop près, il risquait de l'étouffer. Elle prie pour que cela n'arrive jamais. Le soir même, une fois que la famille est réunie, les deux parents souhaitent tout le bonheur du monde à Bilel et à Mélissa. Avant l'arrivée de Taouès et Fouad, Bilel en avait profité pour sortir quelques minutes. Un temps suffisant pour voir un ami qui n'a pas refusé de lui emprunter de l'argent. Il l'a utilisé pour l'achat d'une très belle bague et un parfum coûteux. Quand il les sort de la bibliothèque où il les avait cachés pour les remettre à Mélissa, une sourde émotion étreignit le cœur de ses parents. Mounira est vivement rassurée. Quoique possessif, Bilel ferait un bon mari. Sa fille ne manquera de rien. Elle devra être tout à lui, d'esprit, de cœur, de corps. Si l'un des trois manquait, elle en souffrira, en ayant provoqué la jalousie de son mari. Dès le lendemain, Bilel mettra Mélissa en contact avec un ami qui pourra l'aider à avoir un passeport rapidement et un visa. Il est contraint à partir plus tôt que prévu pour pouvoir prendre un autre congé et célébrer son mariage à Alger, en la présence des parents de Mélissa, de sa famille et autres. Puis ils repartiront avec la bénédiction de tous. Aussitôt arrivé à Paris, Bilel appelle chaque jour Mélissa, au risque de se ruiner au téléphone. Comme Mounira l'avait craint, Bilel pique une crise de jalousie dès qu'il ne la trouve pas. Ils avaient oublié d'aborder un certain sujet. - Je ne veux pas qu'elle travaille, elle n'en a pas besoin, elle est ma femme, je vais lui envoyer de l'argent qu'elle pourra dépenser comme elle veut mais je refuse qu'elle travaille ! Mounira a laissé Bilel parler, sans l'interrompre une seule fois. Dès qu'il se tait, elle tente de lui expliquer pourquoi elle l'avait encouragé à sortir et à travailler. - Je ne voulais pas qu'elle s'enferme dans son deuil. Deux années sont déjà passées et c'était suffisant. Pour réellement rompre avec, j'avais enlevé tout ce qui appartenait à Nabil, les ais mis dans des cartons que mon mari a descendu à la cave, dès que je lui ai appris mon état, je lui ai demandé de ne plus être une charge pour nous. À cet instant, tu n'étais pas encore apparu dans sa vie, elle avait déjà obtenu ce travail. Il faut qu'elle abandonne, reprend Bilel, interrompant sa belle-mère. Qu'elle se repose pour les préparatifs du mariage, cela va la fatiguer. - Je vais lui en parler, lui dit Mounira. Dès qu'elle rentrera. - Je rappellerais pour discuter avec elle ! Quand son mari rentre à l'heure du déjeuner, elle lui rapporte la conversation qu'elle a eue avec Bilel. Elle avait pensé qu'il aurait la même opinion qu'elle mais ce n'est pas le cas. Elle est choquée. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il prenne le parti de Bilel. A. K. (À suivre)