Résumé : Mélissa a perdu connaissance. Elle a remarqué que Bilel ressemble étrangement à Nabil. Taouès lui rapporte qu'il lui porte de l'intérêt et qu'il veut même l'inviter à sortir… 9eme partie -Moi aussi, il me trouble parce qu'il est le portrait de Nabil, parce que je pourrais l'aimer. - Mélissa, la vie ne s'est pas arrêtée à la mort de Nabil et tu devrais te donner une chance pour réussir ta vie, insiste sa sœur. Bilel est quelqu'un de très bien. Si Fouad l'a invité en ta présence, c'est parce qu'il est convaincu qu'il pourrait faire ton bonheur ! - Mais, j'ai peur, Taouès, j'ai tellement souffert, soupire la jeune fille. Je ne veux plus revivre cela ! - Qui te dit que tu auras à souffrir auprès de lui ? lui demande Taouès. Il faut dépasser ta peur. Essaie, qui te dit que cela ne marchera pas ? Imagine le bonheur de maman s'il y a quelque chose de concret entre vous ! - Oh, Taouès ! Si seulement. Tu sais, moi aussi je voudrais que maman… - On dîne à quelle heure ? lance Fouad depuis le couloir. - Mélissa, il faut s'accrocher à l'espoir ! D'autres jours heureux t'attendent. Mais ils ne viennent pas seuls, c'est à toi d'aller vers eux. Promets-moi d'essayer et de donner une chance à Bilel ! - Promis ! Même si je ne t'assure pas le résultat. Mélissa aide sa sœur à emporter les plats préparés pour le dîner. Ce n'est qu'une fois dans la salle à manger que Mélissa s'aperçoit que seuls quatre couverts ont été mis. - Et les autres ? murmure-t-elle à Taouès quand elles se croisent dans le couloir. - Bilel est le seul invité pour ce dîner. Taouès ne lui en dit pas plus. Mélissa comprend que son beau-frère voulait leur donner toutes les chances possibles pour qu'ils puissent s'entendre. Il est vrai qu'avec d'autres invités, ils n'auraient pas été à l'aise. Melissa essaie de garder une attitude détendue durant tout le dîner puis durant la soirée. Au grand plaisir de ceux qui l'entourent. Bilel est charmé par sa beauté, sa voix douce et ce semblant de timidité qui la fait rougir parfois. Durant la soirée, Mélissa a eu le temps de voir, à plusieurs reprises, des lueurs dans le regard de Bilel. Des lueurs de rêve. Car elle en avait déjà vu. Ça remontait à loin. C'était aussi beau et aussi prometteur que maintenant. Le cœur serré, elle songe à l'avenir. De nouveau, elle a peur quand, avant de partir, Bilel lui demande de l'accompagner jusqu'à sa voiture. Elle hésite. Elle sait que le sens de leur relation dépend de sa réponse. Elle voudrait prendre un temps pour réfléchir mais sa sœur et son beau-frère semblent pressés puisqu'ils la poussent vers la porte. Et aussi très convaincus. - Tu n'as rien à craindre ! Va vers ton bonheur ! Bilel lui propose de sortir le lendemain. Elle ne refuse pas. Mais elle ne peut s'empêcher de se demander si elle a bien fait d'écouter sa sœur et son mari. Mais pourquoi le regretter maintenant qu'ils avaient fixé rendez- vous pour le lendemain à dix heures ? Bien qu'elle sache que Bilel n'est pas quelqu'un de désagréable à regarder, à écouter, elle aurait voulu avoir un peu de temps pour faire la part des choses. Mais sa sœur et son beau- frère ne la lâcheront sûrement pas avant de l'avoir jetée dans les bras de Bilel. Ce dernier semble beaucoup apprécier leur aide. Une fois rentré chez ses parents, il leur parle d'elle en des termes qui leur montrent à quel point il a été ébloui. Sa mère Fatma et son père Amine sont très déçus. Ils avaient l'idée de lui demander en mariage une cousine éloignée. Comme Bilel n'a que le prénom Mélissa à la bouche. Ses parents ont du mal à se faire entendre. - Mais tu as déjà quelqu'un ! lui rappelle son père. En garçon raisonnable et reconnaissant, tu devrais nous écouter et accepter ta cousine ! Il y a quelques semaines, tu ne trouvais rien à redire quand on te parlait d'elle au téléphone ! - Je ne l'avais pas encore vue, répond Bilel. Et maintenant que j'ai fait connaissance avec Mélissa, je peux te dire que la cousine ne lui arrive pas à la cheville ! Vous serez du même avis que moi quand je vous la présenterais ! - Je t'interdis de l'amener ici ! lui dit son père. Elle ne prendra jamais la place de ta cousine ! Est-ce clair ? A. K. (À suivre)