Nourine Djelouat expose, à partir d'aujourd'hui, une trentaine de ses dessins intitulés “Résilience carcérale”, à la galerie d'art Espace Lotus qui a déménagé au 02, rue capitaine Abdelkader Chellali. Se présentant sous trois thèmes, ire, distanciation et délivrance, ces tableaux réalisés par l'artiste et universitaire alors en prison, se veulent comme une renaissance et une lutte contre ce qu'il a toujours qualifié d'injustice. Si la “résilience” est un phénomène psychologique qui consiste, pour un individu affecté par un traumatisme, à prendre acte de l'événement traumatique pour ne plus vivre dans la dépression, Nourine Djelouat, a cherché à fuir et renier le numéro d'écrou qu'il était censé représenter pour dire et crier fort qu'il est au-dessus de tout cela. Dans les différents tableaux exposés, le visage humain est l'artifice récurrent alors que la symbolique féminine est omniprésente. Des œuvres personnelles d'où transpire l'état d'âme d'un gestionnaire pris dans les filets de la chasse aux cols blancs et où on retrouve une grande sensibilité fragile,celle d'un homme aux multiples facettes.