C'est une nouvelle galerie-librairie, plus spacieuse qui vient d'être fraîchement installée à Kouba. Souhaitons-lui la bienvenue. C'est sous le slogan «Ailleurs mais toujours en art» qu'a été inaugurée la galerie Arts en liberté, jeudi dernier dans son nouvel espace, situé au 40, rue Mohamed Bouchafa, Kouba, Alger. Hakim Abbaci, Abderrahmane Aïdoud, Meriem Aït El Hara, Philippe Amrouche, Mohamed Bakli, Yacine Belferd, Ali Benali, Feriel Benbarek, Mustapha Boutadjine, Amar Briki, Nadia Chekoufi, Hamida Chellali, Adlane Djeffal, Lamine Dokman, Valentina Ghanem, Lazhar Hakker, Djahida Houadef, Halima Lamine, Arezki Larbi, Abdelmalek Medjoubi, Mohamed Massen, Hachemi Mokrane, Rachid Nacib, Mohamed Oulhaci, Giancarlo Podda, Khadidja Seddiki, Zohra Sellal, Karim Sergoua, Ali Silem, Talbi Akkache et Hamid Tibouchi pour ne citer que ceux-là ont présenté, à cette occasion, quelques unes de leurs plus belles oeuvres lors de ce vernissage inaugural et festif. D'une superficie de 200m² et décliné sur deux niveaux, cet espace qui donne la part belle aux arts plastiques, offrira désormais, en plus, un coin qui se veut mieux étoffé en matière livresque, spécialement d'art et de patrimoine. En effet, l'espace librairie s'est vu enrichi lors de cette exposition des oeuvres calligraphiques de Hachemi Mokrane, lesquelles sont disponibles dans l'ouvrage Déliés, une descendance algérienne qui met en exergue la légende d'Imma Binette de Beni Haoua. Plus spacieuse donc, cette galerie fraîchement installée, possède deux espaces expo. Un, en haut et un autre au sous-sol plus large qui accueille actuellement une quantité de peintures des plus originales et plus tard des sculptures, des objets d'art en tout genre. «On veut sortir du carcan des galeries conventionnelles qui exposent et c'est tout», explique la galeriste Wahiba Adjali, et de renchérir: «On veut qu'il y ait des gens qui viennent nous parler d'art, d'architecture. Je ne veux pas en faire une université mais un lieu de rencontre, de discussion, des ateliers pour artistes et artisans. L'art doit être un prétexte pour aller vers d'autres voies. Animer aussi des conférences, adopter d'autres manières de créer en peinture, dessin et autres modes d'expression. Nous comptons aussi programmer une série de ventes-signatures avec les écrivains». Et de relever: «On casse un tabou, celui d'exposer les mêmes oeuvres jusqu'à la fin de l'exposition. Cette expo se veut modulable. C'est pourquoi, on a voulu que cela soit des artistes qui inaugurent cette galerie. Ce ne sont pas les mêmes tableaux qui seront accrochés durant les trois semaines que durera cette expo». Résolument contemporaine, en effet, cette galerie se veut, comme l'a souligné cette amoureuse des arts, Madame Wahiba Adjali, un endroit pour passionnés d'art et de livre, un lieu d'échange d'idées et d'expériences pour l'amour de la culture, le tout dans un esprit novateur, dynamique et créatif. Toutes les propositions sont ainsi ouvertes, pour faire de cet espace celui des artistes, un transit d'échange et d'épanouissement artistiques, ouvert sur le monde et les nouveaux moyens d'expression. Certes, l'ancien espace de la galerie Arts en liberté nous manquera, mais avec cette nouvelle acquisition on ne peut que leur souhaiter bonne chance et surtout bonne continuation. Gageons que ces nouveaux locaux, plus spacieux, de surcroît, apporteront encore plus de rayonnement en matière culturelle et artistique. Encore plus de générosité et de savoir-faire pour un professionnalisme acquis à l'avance. C'est aux artistes de faire le reste. Ceci est leur espace et comme l'a si bien signalé Wahiba Adjali, la galerie peut porter le nom de Arts en liberté tout comme le titre: «Je m'amuse!» En effet, quoi de plus plaisant que travailler en s'amusant? Du bonheur aux mille couleurs!