Les sinistrés de la cité 1200-Logements de Boumerdès ont bloqué, hier, la route reliant la ville de Boumerdès à la cité du 11-Décembre pendant plus de deux heures pour exprimer leur colère sur le retard enregistré dans la réalisation de leurs logements confiés à l'entreprise Cosider. Les protestataires, dont la plupart des femmes, se sont regroupés ensuite devant le site du projet des 520 logements avant de se déplacer au niveau de la daïra et de la wilaya. Selon les protestataires, la promesse qui leur a été faite au sujet d'une éventuelle prise en charge d'une partie des travaux par Etat n'a pas été tenue par les pouvoirs public, précisent-ils. “Six ans après le séisme, nous vivons toujours dans les chalets alors que les faux sinistrés habitent déjà des logements neufs”, affirme une femme qui habite le site de La Sablière. Les manifestants s'interrogent sur les engagements des autorités qui tardent à se concrétiser sur le terrain. “On nous a dit que l'Etat va prendre en charge la réalisation du clos et couvert et les sinistrés prendront en charge le reste des travaux mais, à ce jour, rien n'a été fait”, indique une autre femme qui précise que le chantier est abandonné depuis deux ans. “On a payé 50 millions de notre poche, en plus des 100 millions représentant l'aide de l'Etat et on nous demande encore de payer 80 millions de plus. D'où est-ce que je vais ramener une telle somme ?” s'interroge un retraité. Interrogé sur cette situation, un responsable au niveau de la wilaya nous a affirmé que le chantier est à l'arrêt faute d'argent et que le maître de l'ouvrage, l'OPGI, ne peut à lui seul supporter le financement des 520 logements, précise le même responsable. Et d'ajouter que des propositions ont été faites par la wilaya au ministère de l'Habitat pour tenter de décrocher des prêts remboursables à terme pour permettre de financer les parties communes. Des avis d'appels d'offres (AAF) ont même été lancés et plusieurs entreprises ont été retenues mais, faute de réponse du ministère de l'Habitat et en l'absence de crédit, cette opération a été suspendue et risque même d'être annulée en raison des délais réglementaires auxquels sont soumises les entreprises, nous a affirmé un autre responsable. Ainsi, c'est un véritable SOS qui est lancé par les sinistrés de la cité des 1200-Logements et par les autorités de la wilaya pour trouver une solution à cet épineux problème. M. T.