Pour sa première participation à une phase finale de la Coupe d'Afrique, l'international algérien de Sienne, Abdelkader Ghezzal, veut briller de mille feux lors de cette joute. Pour le centre avant des Verts, la qualification au deuxième tour passe inéluctablement par un succès aujourd'hui face au Malawi. Il en parle. Liberté : Tout d'abord, quelle ambiance règne au sein de l'équipe nationale à la veille de votre première sortie en lice face au Malawi ? Abdelkader Ghezzal : Comme vous l'avez sans doute constaté, il règne une excellente ambiance, et ce, depuis notre arrivée sur le sol angolais. Vraiment, nous ne manquons de rien car tous les moyens ont été mis à notre disposition. L'important maintenant est d'entamer l'aventure africaine sous de bons auspices. Justement, vous allez disputer aujourd'hui votre première rencontre face à un illustre inconnu du football africain. À voir le classement Fifa du Malawi, on imagine que la victoire est largement dans vos cordes, n'est-ce pas ? Pas du tout. Ceux qui pensent que le Malawi est un adversaire quelconque se trompent lourdement. Vous savez, il ne faut pas sous-estimer cette équipe qui a réalisé un bon parcours lors des dernières éliminatoires. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le Malawi s'est adjugé le billet qualificatif pour la CAN. À ce titre, et à travers le visionnage d'un film vidéo de notre adversaire, je peux vous dire que les Malawiens pratiquent un football propre et qu'il faut se montrer vigilants pour parer à toute mauvaise surprise. Donc, il ne faut surtout pas se mettre en tête que la rencontre d'aujourd'hui sera facile. Bien au contraire, la mission s'annonce difficile surtout que les conditions climatiques vont compliquer davantage notre tâche. Donc, vous reconnaissez que ce facteur risque de vous poser beaucoup de problèmes, n'est-ce pas ? Nous n'avons pas le choix. Nous allons essayer d'adapter notre jeu aux conditions climatiques à Luanda. D'ailleurs, je me demande pourquoi la CAF a programmé la rencontre à 14h45 ; c'est-à-dire au moment où le taux de la chaleur et d'humidité est le plus élevé dans la journée. Que voulez-vous que je vous dise ? Nous allons faire avec. Devant une telle situation, il faut savoir gérer son énergie sur le terrain et connaître le moment où il va falloir hisser le jeu. C'est dans cette optique que l'entraîneur Saâdane espère prendre le dessus sur le Malawi. Ceci dit, ce n'est pas la première fois que l'équipe nationale est confrontée à pareille situation, mais cela ne nous a pas empêchés de réaliser des résultats probants, comme ce fut le cas face à la Zambie ou encore contre le Rwanda. Sur un plan personnel, c'est votre première participation à ce genre de compétition. On suppose que pour une première, vous ambitionnez de briller de mille feux… Tout d'abord, je suis fier et content à la fois. Je suis animé d'une volonté farouche de réaliser une CAN honorable. Je reconnais que ma tâche consiste à inscrire des buts et je sais que ce ne sera pas du tout facile de le faire devant des défenseurs athlétiques. Toujours est-il, j'essayerai de faire le maximum en vue de permettre à l'EN de réaliser de bons résultats. Face au Malawi, vous allez être associé à Ziaya, cela ne risque-t-il pas de poser un problème de cohésion ? Je n'ai pas à commenter une décision technique du coach. Je joue avec n'importe quel joueur. Ziaya est un élément qui vient tout juste de débarquer en équipe nationale. Je peux vous dire qu'il recèle d'immenses qualités pour s'imposer en sélection. Peu importe avec qui je joue, l'essentiel est de marquer. Il est impératif de gagner face au Malawi car n'oubliez pas que nous allons affronter deux gros morceaux du football africain lors des deux prochains matches. Donc, il n'y a pas mieux que de débuter la CAN par une victoire. L'équipe nationale peut-elle aller loin dans cette compétition ? Tout dépendra de notre premier match contre le Malawi, je sais qu'on peut faire une belle CAN, mais il faut d'abord penser à la première rencontre. Le mieux est de négocier le parcours match par match. Pour espérer passer le premier tour, il faut battre le Malawi.