Avec les nouvelles dispositions prises par la tutelle, la wilaya d'Aïn Defla étanchera enfin sa soif et aura droit à un meilleur approvisionnement en eau potable et plus de moyens pour l'irrigation, notamment l'utilisation des eaux usées épurées. Le ministre des Ressources en eau, qui était lundi dernier en visite d'inspection dans la wilaya d'Aïn Defla, a procédé au lancement du projet de transfert des eaux du barrage de Sidi M'hamed-Bentaïba, d'une capacité 75 millions m3, vers la ville d'Aïn Defla et les agglomérations de Khemis Miliana, Sidi Lakhdar, Mekhatria et El-Amra. Ce projet, qui mettra fin à la pénurie en AEP de la population, coûtera la bagatelle somme de 70 millions de DA pour un débit qui passe de 158,21 l/hab./j à 200 l/hab./j. À Djelida, située à 10 km du chef-lieu de wilaya d'Aïn Defla, le ministre a plaidé pour l'utilisation des barrages pour satisfaire les besoins de la population en eau potable et l'irrigation. Il a, en outre, procédé à la mise en service de la station de pompage qui permettra le raccordement de 6 forages par le biais de l'exploitation des barrages de Deurdeur et Harraza au profit de l'AEP des habitants de la wilaya. Dans le domaine de l'assainissement, M. Sellal a également lancé les travaux de réalisation d'une station d'épuration des eaux usées dont les eaux épurées seront utilisées pour l'irrigation des terres agricoles. D'autres projets sont inscrits pour le compte du secteur dans la wilaya d'Aïn Defla, notamment la réalisation, d'ici à 2011, de stations d'épuration des eaux, notamment à Khemis Miliana et Aïn Defla, qui permettront d'irriguer davantage le périmètre agricole d'El-Abadia. Pour information, le volume des eaux usées rejetées à l'échelle nationale est de l'ordre de 750 millions de mètres cubes/an. Et serait de plus de 1,5 milliard de mètres cubes/an en 2020, car les 65% des ressources hydriques destinés à l'irrigation sont insuffisants, d'où le recours à l'épuration des eaux usées. Actuellement, l'Algérie possède 102 stations d'épuration et 79 autres sont en cours de réalisation. Enfin, 40 autres seront réalisées d'ici à 2014, tout en rappelant que l'Algérie est un pays semi-aride et ne dispose que de 600 mètres cubes/an par habitant, alors qu'il faudrait 1 000 mètres cubes par habitant. Le ministre a, par ailleurs, sommé l'entreprise chinoise de livrer le projet de raccordement des forages et du transfert des ressources hydriques, de terminer les travaux dans un délai de 6 mois, au lieu de 20 prévus initialement, et de favoriser la formation locale tout en se frottant à la technologie des partenaires étrangers.