Le FSIE se veut un instrument pour mobiliser l'épargne individuelle et volontaire des travailleurs qui est transformée ensuite en investissements rentables au sein des PME, sous forme de participations. Le Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi (FSIE) commence progressivement à s'implanter au sein des entreprises et autres établissements spécialisés. Après s'être introduit dans une dizaine d'entreprises, à l'instar de la SNVI, la cimenterie de Chlef, l'Eniem, l'Enel, réparties sur plusieurs wilayas, le FSIE propose son offre de service au secteur bancaire. Une réunion de sensibilisation a regroupé hier les secrétaires généraux des syndicats et les membres des conseils syndicaux des banques et assurances. Créé en 2007, ce fonds s'est lancé, depuis, dans une large opération de sensibilisation. Il a une vocation à la fois sociale et économique. Ce fonds n'est pas une banque mais une institution financière de valeurs mobilières supervisée par la Commission de surveillance des opérations en Bourse (Cosob). Il se veut un instrument pour mobiliser l'épargne individuelle et volontaire des travailleurs qui est transformée ensuite en investissements rentables au sein des PME, sous forme de participations. Ce qui va générer des profits pour les travailleurs et les entreprises et contribuer à la création et la sauvegarde de l'emploi. Les souscriptions sont ainsi ouvertes. Tout travailleur peut donc acheter une action à 180 DA qui coûtera en fait 200 DA puisque l'Etat assure la bonification de 10% de la valeur de ce titre. L'employé remplit une fiche de souscription et l'employeur est autorisé à opérer une retenue à la source mensuellement. Cette petite épargne cumulée sur une longue période va à coup sûr améliorer les revenus du travailleur lors de son départ en retraite. Outre la bonification de 20 DA/action, le souscripteur, qui peut être aussi un citoyen, bénéficiera en outre d'autres avantages tels que des abattements d'impôts, un rendement appréciable des investissements et des placements. En termes plus clairs, cette épargne volontaire du salarié deviendra plus productive à travers des investissements au sein des PME. Cette épargne est de ce fait investie sous forme de capital risque, au titre de soutien à l'emploi, dans les PME qui souhaitent accéder à des sources de financement existantes en dehors du canal bancaire. Cette formule novatrice fait du FSIE le premier organisme financier en Algérie à recourir à des ressources extra-étatiques pour financer l'investissement. Cette action a été concrétisée, faut-il le rappeler, sur initiative de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). L'idée a germé suite aux échanges et rencontres effectués à partir de 1996 entre la Centrale syndicale, à sa tête le regretté Abdelhak Benhamouda, et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Le FSIE servira par conséquent de source de financement plus accessible aux entreprises. Il propose aussi de multiples les modes d'intervention tels que la formation économique et financière des employés à titre gracieux afin d'approfondir leurs connaissances. Il peut assurer aussi une assistance technique aux sociétés. Le fonds est, par ailleurs, appelé à s'associer au processus de privatisation des entreprises en se positionnant comme le partenaire et l'expert financier des employés concernés. Ces derniers trouvent souvent des difficultés à faire valoir les droits que leur reconnaît la loi, à savoir 10% des actifs de l'entreprise remis gracieusement aux travailleurs. Selon les prévisions des responsables du FSIE, un nombre de 15 000 souscripteurs pourrait être atteint en 2009 contre 40 000 en 2010, tout en précisant qu'une souscription minimale de 200 DA/mois est nécessaire. Le remboursement des actions au travailleur sera opéré, précise-t-on, dès l'atteinte de l'âge de la retraite. En cas d'invalidité, de décès ou de cas exceptionnels (perte d'emploi, absence de revenus...), le souscripteur ou son ayant droit peut retirer son argent avec le bénéfice y afférent.