La mise en examen judiciaire des 9 cadres de Sonatrach, dont son P-DG, M. Mohamed Meziane, pour une affaire de dilapidation de deniers publics dans les passations de marchés douteux et l'extradition de Khelifa Abdelmoumen le 29 de ce mois par la justice britannique ont été confirmées, hier, par le ministre de la Justice et garde des Sceaux lors de son point de presse qu'il a donné à partir de Béjaïa où il a effectué une visite de travail et d'inspection. “Tout le monde a le droit à la défense et de bénéficier de la présomption d'innocence”, répond en substance de prime abord M. Tayeb Belaïz aux questions des journalistes au sujet du dossier judiciaire de Sonatrach tout en insistant sur le respect du secret de l'instruction judiciaire de cette affaire et de réaffirmer l'indépendance de la justice dans son traitement. “La justice travaille en toute indépendance et il faut attendre l'ouverture du procès judiciaire”, s'est contenté d'ajouter sans plus le premier responsable de la justice au sujet de ce dossier. Autrement dit, il y a bel et bien une affaire judiciaire Sonatrach et qui ne manquera sûrement pas d'alimenter les rédactions pour longtemps. Autre affaire judiciaire scabreuse sur laquelle s'est exprimé le ministre de la Justice est l'extradition du golden boy, Khalifa, par la justice du Royaume-Uni prévue pour le 29 de ce mois. Tout en confirmant la date de son extradition prise par la justice britannique, néanmoins M. Tayeb Belaïz souligne que la décision de la justice du Royaume-Uni est subordonnée à sa validation par le ministre de l'Intérieur de ce pays. Continuant son intervention dans ce cadre de la lutte de l'Etat contre la corruption, le ministre de la Justice révèle que pas moins de 586 personnes ont été condamnées définitivement à des peines de prison ferme. “Des instruments juridiques ont été mises en place pour l'application des mesures prises dans le cadre de la lutte contre la corruption menée par l'Etat depuis 2006”, a-t-il signalé, tout en insistant que son département travaille avec rigueur, mais aussi avec prudence et en rappelant les stages des magistrats effectués dans ce sens. Pour revenir à la visite du ministre de la Justice dans la wilaya de Béjaïa, ce dernier a donné un ultimatum à l'entreprise chinoise, réalisatrice du projet de la prison de Oued Ghir qui est d'une capacité de 1 000 lits, de livrer son projet au plus tard le mois de mars prochain, alors que l'entreprise réclame la date de la réception pour le mois d'août de l'année en cours. À signaler que le projet en question est d'une enveloppe budgétaire de 200 milliards de centimes et qu'il devait être réceptionné le mois de décembre dernier. Selon quelques indiscrétions, l'enveloppe budgétaire est déjà consommée et l'entreprise demande une rallonge. Pas moins de 13 centres de détention de ce type qui répondent aux normes internationales sont en voie de réalisation à travers le pays, signale le ministre de la Justice.