Ce type de financement pourrait atteindre 1 000 milliards de DA en 2010. Les crédits alloués aux Petites et Moyennes entreprises (PME) ont dépassé 900 milliards de DA sur un portefeuille global de 2 700 MDA. Il est fort probable que ce taux augmente davantage pour l'année en cours. Car le financement de la PME est le segment qui enregistre un net accroissement. Il pourrait atteindre, en effet, un montant de 1 000 milliards de DA d'ici à la fin de l'exercice 2010. Ce sont les quelques statistiques avancées, hier, par le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef) Abderrahmane Benkhalfa. Ces prêts font partie d'une batterie de mesures prises par l'Etat au profit des entreprises. “Il y a des mesures de soutien qui ont commencé il y a quelque temps et qui s'intensifient, comme la garantie, la bonification des taux bancaires et la mise à niveau des entreprises”, a-t-il indiqué. La mise en place d'un tel dispositif, a-t-il souligné sur les ondes de la radio Chaîne III, confirme la “volonté des pouvoirs publics de raviver le tissu de la PME en Algérie”. C'est dans ce sens que l'Abef a organisé, avec l'Union des banques maghrébines (UBM) et sous le patronage du ministre des Finances, Karim Djoudi, un colloque maghrébin sur le financement des PME les 11 et 12 mars 2009 à Alger. Cette rencontre a regroupé plus de 130 banquiers et spécialistes dont une quarantaine venant de pays du Maghreb et d'Europe. Dans le but de renforcer les stratégies bancaires d'intervention, l'Abef a programmé cette rencontre technique et professionnelle permettant aux acteurs de la place bancaire algérienne et leurs partenaires d'échanger leurs expériences avec leurs confrères maghrébins et européens. Le système bancaire reste peu développé L'un des points négatifs, relevé par l'une des études, est l'effectif-type par guichet qui reste le plus élevé au Maghreb, avec une moyenne de 28 agents, contre 24 en Libye, 22 en Mauritanie, 16 en Tunisie et seulement 11 pour le Maroc. La forte présence du personnel du guichet bancaire en Algérie implique que les procédures mises en place pour servir et communiquer avec les clients ne sont pas rapides et consomment plusieurs étapes d'intervention. Rapporté à la taille du marché, le réseau algérien en termes de densité, est le moins développé de la région. La faiblesse se manifeste aussi à travers le taux de bancarisation relevé dans notre pays. En effet, il n'est enregistré qu'un seul point bancaire pour 25 000 habitants. Or, la norme est d'un point pour 8 000 habitants. L'octroi de crédits est, d'après l'étude, la plus faible en Algérie, avec une moyenne de 53%, (ce qui veut dire qu'une demande sur deux seulement est acceptée). Une autre étude a fait ressortir que le taux de financement par les banques de l'Etat, qui totalisent plus de 90% du secteur, ne dépassait pas les 20% aussi bien au bénéfice des entreprises publiques que celles privées. Devant une telle situation, d'“autres mesures de soutien sont en discussion à la faveur de la dernière tripartite et des mesures prises par le gouvernement”, a précisé M. Benkhalfa qui a évoqué de véritables feuilles de route tendant à assurer une fiabilité au tissu des PME.