" Ces dernières années, les banques publiques ont multiplié les efforts consentis pour l'accompagnement des entreprises économiques, notamment celles relevant du secteur privé. " Cette déclaration a été faite par le directeur régional de la Banque nationale d'Algérie lors du séminaire sur la relance de l'outil de réalisation qui a été organisé la semaine dernière à l'initiative de l'APW de Tizi Ouzou. Dans sa communication, le responsable en question s'est appuyé sur un ensemble de statistiques faisant ressortir une nette augmentation du volume des financements accordés aux petites et moyennes entreprises opérant dans divers domaines d'activité. En effet, à la fin de l'année 2007, le montant global des crédits octroyés par l'ensemble des banques publiques et privées a atteint les 2 182 milliards de dinars, a fait savoir M. Aït Aïder, directeur régional de la BNA. Sur ce volume, quelque " 90% ont été consentis par les banques nationales à grand réseau ", ajoutera-t-il avant d'expliquer que " les bénéficiaires en sont le secteur public à hauteur de 44% et le privé à hauteur de 56% ". Ce rapport, est-il utile de préciser, témoigne du changement radical que vient de connaître la stratégie prônée par le gouvernement en matière de financement de l'économie. En effet, dira le représentant de la BNA, " il faut retenir que jusqu'à la fin de 2004, le taux des crédits destinés au secteur public atteint les 60% tandis que la part du privé ne dépasse pas les 40% ". Les crédits alloués par les banques durant cette période reviennent à hauteur de 90% aux entreprises économiques alors que les particuliers ont eu seulement 10% de ce volume sous forme de crédits à la consommation. " Il s'ensuit bien sûr, ajoutera M. Aït Aïder, une modification radicale de la structure des portefeuilles des banques ". Ainsi, en l'espace de trois ans, à savoir depuis 2004, les crédits au secteur privé sont passés de 675 milliards de dinars à 1 213 milliards de dinars, soit une progression de 80%. Pour la même période, les crédits au secteur public sont passés de 860 milliards de dinars à 968 milliards de dinars, donc la croissance n'est que de 12,5% durant ces trois années. Ce volume se partage entre les crédits à court terme, pour une durée correspondant en moyenne à un cycle d'exploitation, et destinés au financement des dépenses d'exploitation, faire face aux ralentissements saisonniers de l'activité et aussi pour combler les déficits résultant des délais de paiement accordés. Les crédits à moyen terme sont accordés pour une durée allant de deux à sept années et destinés principalement au financement des investissements à travers, entre autres, les projets de création d'entreprises, les projets d'extension ou le renouvellement de l'outil de production. Une autre part de ces crédits est allouée sous forme de crédits à long terme, dont l'échéance peut s'étaler sur des périodes dépassant bien les sept années. Ce type de crédits est destiné, surtout, à l'achat ou la réalisation de biens dont les coûts sont très élevés et dont la durée de vie est supérieure à sept années. Le tableau en question, tel qu'il se présente, reflète une amélioration de la politique d'appui au secteur économique favorisé par le crédit destiné au financement de l'économie. En outre, il y a lieu de relever que les banques publiques mènent une politique de plus en plus favorable au crédit. En revanche, les banques étrangères installées en Algérie continuent de faire preuve de réticences multiples sur ce plan. M. Amani