Arte consacre sa soirée à une grande star du cinéma hollywoodien, Marilyn Monroe. Un film suivi d'un documentaire seront au programme de cette soirée. Comment épouser un millionnaire est une comédie pétillante ancrée dans les années 1950, dans laquelle nous est servie une fable à la morale gentillette. Les trois filles sont brillantes, Lauren Bacall en tête dans un rôle cynique. Marilyn Monroe, en fille légère, est plutôt étincelante et drôle. “À New York, trois amies de longue date, Page, Pola et Loco, de superbes mannequins, partagent un appartement et ambitionnent toutes trois d'épouser un millionnaire. Page fait la connaissance de Tom Brookman, dont elle tombe immédiatement amoureuse. Persuadée, à tort, qu'il n'a pas la moindre fortune, elle s'empresse de le délaisser au profit du milliardaire JD Hanley, un quinquagénaire qui invite le trio à une réception. Au cours de la soirée, Loco fait la connaissance de Brewster, un homme qui propose de l'inviter dans son pavillon de chasse. Quant à Pola, elle recevra une demande en mariage du richissime Merrill. Mais va-t-elle vraiment l'épouser ?” Il s'agit du 21e film de Marilyn Monroe qui a 26 ans et, maintenant qu'elle est une star (depuis Niagara), qui fait part égale avec Betty Grable et Lauren Bacall puisqu'elle se situe à la 2e place du générique (dans la bande-annonce américaine, elle est même citée en premier, ainsi que sur l'affiche). Elle y joue un mannequin, plus myope qu'une taupe et grande coquette car elle n'aime pas porter ses lunettes. On ne peut pas dire que, dans cette intrigue, les femmes soient présentées sous leur meilleur jour. Les trois amies sont opportu nistes, intéressées, cupides et font passer l'argent avec un grand $ avant l'amour avec un grand A. Dans cette comédie qui est issue du théâtre de boulevard et dont le ton est bon enfant, elles sont cependant des opportunistes sympathiques, des femmes intéressées touchantes et elles tombent finalement amoureuses d'hommes sans le sou, ou censés l'être. Le film a été nommé pour plusieurs récompenses, mais n'a gagné aucune de celles-ci : Oscars 1954, meilleurs costumes de film en couleurs, Charles Le Maire ; Writers Guild of America (association des scénaristes américains) 1954, meilleur scénario de comédie, Nunnally Johnson ; prix Bafta (British Academy of Film and Television Arts Awards, prix de l'académie britannique des arts du cinéma et de la télévision) 1955, meilleur film. Cette comédie sera suivie d'un documentaire Marilyn, dernières séances qui reviendra sur les secrets et les souffrances de Marilyn Monroe, mythe absolu. C'est son psychanalyste, Ralph Greenson, qui les a récoltés. Il fut la dernière personne à l'avoir vue vivante et celui qui trouva son corps. Ce document explique la relation improbable et ambiguë entre l'actrice et son psychanalyste, de janvier 1960 au 4 août 1962, jour où la star est retrouvée morte. Marilyn, seule et déprimée, multiplie les séances quotidiennes, appelle Greenson plusieurs fois par jour. De son côté, le psychanalyste outrepasse son rôle et s'immisce dans la vie professionnelle de la comédienne.